anouk's avatar
anouk

Feb. 21, 2023

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Son cœur mis à nu (I)

L'œuvre commence avec «de la vaporisation et de la centralisation du Moi»; ces mots-ci indiquent déjà la haine avec laquelle Baudelaire regardait et critiquait en premier lieu la bourgeoisie, mais aussi la modernisation (vaporisation) et la croissante influence de la pensée scientifique dans la société. Pour ce qui concerne la critique à la bourgeoise, penser que Baudelaire détestait tous les riches et puissants (ça veut dire seulement parce qu'ils sont ainsi) est tout à fait inexact: en réalité il haïssait tous ceux qui ignoraient le monde des idées, le considérant comme bien inférieur auquel des actions. Mais parler de son dandysme maintenant nous mènerait à des conclusions partiels.
En revanche un passage du texte qui nous montre très bien ce que Baudelaire pensait de la mentalité bourgeoise est le suivant: «tous les imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots: immoral, immoralité, moralité dans l'art et autre bêtises me font penser à Louise Villedieu, putain à cinq francs, qui m'accompagnant une fois au louvre, où elle n'était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et me tirant à chaque instant par la manche, me demandait devant les statues et les tableaux immortels comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences.». Donc l'auteur compare la mentalité d'une prostituée (qui pourrait avoir une moralité, mais elle doit la négliger pour survivre) à celle de la bourgeoisie ( qui prétend d'avoir la plus haute moralité, mais qui est poussée à la négliger pour l'argent ou le pouvoir politique).
Cela dit, on peut mieux expliquer le rejet du monde des actions chez Baudelaire. Dès qu'on dit quelque chose, qu'on marche de quelque façon que ce soit, même si celle-ci est tout à fait normale, ou qu'on s'habille avec cette chemise-là ou cette jupe-ci, on tient compte d'être jugé. Naturellement cet exemple est extrême, mais peut être utile pour comprendre l'amour baudelairien pour le Dandysme et le monde des idées: faire même la chose la plus infime, accomplir même l'action la plus normale, serait pour Baudelaire (on parle évidemment des actions publiques, politiques) comme manquer d'une certaine manière à sa moralité. Par ailleurs, un lecteur assez perspicace pourrait remarquer qu'on parle d'une très haute moralité et en même temps indique qu'il se promenait avec des prostituées; mais c'est la beauté de Baudelaire: ne serait un prêtre qui prie et écrit seulement très ennuyeux?

Corrections

Son cœur mis à nu (I)

L'œuvre commence avec «de la vaporisation et de la centralisation du Moi»; c. Ces mots-ci indiquent déjà la haine avec laquelle Baudelaire regardaite et critiquaite en premier lieu la bourgeoisie, mais aussi la modernisation (vaporisation) et la croissante influenc'influence croissante de la pensée scientifique dans la société.

La phrase est déjà longue, un point-virgule ne sert à rien. Dans ce genre de réflexions sur un oeuvre on parle au présent je pense que c'est parce que, même si tu dis Baudelaire, tu parles plus de son texte que de lui.

Pour ce qui concerne la critique àde la bourgeoise, penser que Baudelaire détestait tous les riches et puissants (ça veut c'est-à-dire seulement parce qu'ils soeraient ainsi) est tout à fait inexact : en réalité il haïssait tous ceux qui ignoraient le monde des idées, le considérant comme bien inférieur auquelà celui des actions.

Et ici, par contre l'imparfait est bien parce qu'il désigne des éléments biographiques.

Mais parler de son dandysme maintenant nous mènerait à des conclusions partielles.

En revanche un passage du texte qui nous montre très bien ce que Baudelaire pensait de la mentalité bourgeoise est le suivant: «tous les imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots: immoral, immoralité, moralité dans l'art et autre bêtises me font penser à Louise Villedieu, putain à cinq francs, qui m'accompagnant une fois au louvre, où elle n'était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et me tirant à chaque instant par la manche, me demandait devant les statues et les tableaux immortels comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences.».

J'ai simplifié

Donc l'auteur compare la mentalité d'une prostituée (qui pourrait avoir une moralité, mais elle doit la négliger pour survivre) à celle de la bourgeoisie ( qui prétend d'avoir la plus haute moralité, mais qui est poussée à la négliger pour l'argent ou le pouvoir politique).

Cela dit, on peut mieux expliquer le rejet du monde des actions chez Baudelaire.

Dès qu'on dit quelque chose, qu'on marche de quelque façon que ce soit, même si celle-ci 'est tout à fait normale, ou qu'on s'habille avec cette chemise-là ou cette jupe-ci, on tien prentd compte d'être jugééventuels jugements.

Naturellement cet exemple est extrême, mais il peut être utile pour comprendre l'amour baudelairien pour le Dandysme et le monde des idées: faire même la chose la plus infime, accomplir même l'action la plus normale, serait pour Baudelaire (on parle évidemment des actions publiques, politiques) comme manquer, d'une certaine manière, à sa moralité.

Je trouve que "même" n'apporte rien, même pas quelque chose au style ici.

Par ailleurs, un lecteur assez perspicace pourrait remarquer qu'onil parle d'une très haute moralité et qu'en même temps il indique qu'il se promenait avec des prostituées; mais c'est la beauté de Baudelaire: ne serait un prêtre qui ne ferait que prier et écrit seulement trèsre ne serait-il point ennuyeux?

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C'est très clair. Tu m'apprends des choses car je en connais pas Baudelaire. Je pensais que c'était rien qu'un vieux dégueulasse qui matait le cul des passantes à la terrasse d'un troquet.

anouk's avatar
anouk

Feb. 23, 2023

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Je pense c'est la chose la plus intéressante : il était un bon client des bordels, mais une fois retourné à la maison, il commençait à écrire de la plus sublime moralité. Comment puis-je ne pas l'admirer? (Je voudrais aussi écrire sur ses vices, sur sa relation avec le sexe et les drouges, mais c'est ne pas le cas)

Merci beaucoup comme d'habitude !

L'œuvre commence avec «de la vaporisation et de la centralisation du Moi»; ces mots-ci indiquent déjà la haine avec laquelle Baudelaire regardait et critiquait en premier lieu la bourgeoisie, mais aussi la modernisation (vaporisation) et la croissante influence de la pensée scientifique dans la société.

Pour ce qui concerne la critique àde la bourgeoise, penser que Baudelaire détestait tous les riches et puissants (ça veut dire seulement parce qu'ils sont ainsi) est tout à fait inexact: en réalité il haïssait tous ceux qui ignoraient le monde des idées, le considérant comme bien inférieur auquelà celui des actions.

Mais parler de son dandysme maintenant nous mènerait à des conclusions partielles.

En revanche unce passage du texte qui nous montre très bien ce que Baudelaire pensait de la mentalité bourgeoise est le suivant: «tous les imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots: immoral, immoralité, moralité dans l'art et autre bêtises me font penser à Louise Villedieu, putain à cinq francs, qui m'accompagnant une fois au lLouvre, où elle n'était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et me tirant à chaque instant par la manche, me demandait devant les statues et les tableaux immortels comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences.».

Donc l'auteur compare la mentalité d'une prostituée (qui pourrait avoir une moralité, mais elle doit la négliger pour survivre) à celle de la bourgeoisie ( qui prétend d'avoir la plus haute moralité, mais qui est poussée à la négliger pour l'argent ou le pouvoir politique).

Cela dit, on peut mieux expliquer le rejet du monde des actions chez Baudelaire.

Dès qu'on dit quelque chose, qu'on marche de quelque façon que ce soit, même si celle-ci est tout à fait normale, ou qu'on s'habille avec cette chemise- là ou cette jupe- ci, on tient compte d'est appelé à être jugé.

Naturellement cet exemple est extrême, mais peut être utile pour comprendre l'amour baudelairien pour le Dandysme et le monde des idées: faire même la chose la plus infime, accomplir même l'action la plus normale, serait pour Baudelaire (on parle évidemment des actions publiques, politiques) comme manquer d'une certaine manière à sa moralité.

Par ailleurs, un lecteur assez perspicace pourrait remarquer qu'on parle d'une très haute moralité et en même temps on indique qu'il se promenait avec des prostituées; mais c'est la beauté de Baudelaire: nque serait un prêtre qui prie et écrit seulement, très ennuyeux?.

anouk's avatar
anouk

Feb. 23, 2023

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Merci beaucoup pour les corrections

Son cœur mis à nu (I)


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L'œuvre commence avec «de la vaporisation et de la centralisation du Moi»; ces mots-ci indiquent déjà la haine avec laquelle Baudelaire regardait et critiquait en premier lieu la bourgeoisie, mais aussi la modernisation (vaporisation) et la croissante influence de la pensée scientifique dans la société.


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L'œuvre commence avec «de la vaporisation et de la centralisation du Moi»; c. Ces mots-ci indiquent déjà la haine avec laquelle Baudelaire regardaite et critiquaite en premier lieu la bourgeoisie, mais aussi la modernisation (vaporisation) et la croissante influenc'influence croissante de la pensée scientifique dans la société.

La phrase est déjà longue, un point-virgule ne sert à rien. Dans ce genre de réflexions sur un oeuvre on parle au présent je pense que c'est parce que, même si tu dis Baudelaire, tu parles plus de son texte que de lui.

Pour ce qui concerne la critique à la bourgeoise, penser que Baudelaire détestait tous les riches et puissants (ça veut dire seulement parce qu'ils sont riches et puissants) est tout à fait inexact: en réalité il haïssait tous ceux qui ignoraient le monde des idées, le considérant comme bien inférieur auquel des actions.


Mais parler de son dandysme maintenant nous menerait à des conclusions partiels.


En revanche un passage du texte qui nous montre très bien ce que Baudelaire pensait de la mentalité bourgeoise est le suivant: «tous les imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots: immoral, immoralité, moralité dans l'art et autre bêtises me font penser à Louise Villedieu, putain à cinq francs, qui m'accompagnant une fois au louvre, où elle n'était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et me tirant à chaque istant par la manche, me demandait devant les statues et les tableaux immortels comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences.».


Donc l'auteur compare la mentalité d'une prostituée (qui pourrait avoir une moralité, mais elle doit la négliger pour survivre), à quelle de la bourgeoisie ( qui prétend d'avoir la plus haute moralité, mais qui est poussée à la négliger pour l'argent ou le pouvoir politique).


Cela dit, on peut mieux expliquer le rejet du monde des actions chez Baudelaire.


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Dès qu'on dit quelque chose, qu'on marche de quelque façon que ce soit, même si celle-ci est tout à fait normal, ou qu'on s'habille avec cette chemise-là ou cette jupe-ci, on tient compte d'être jugé.


Naturellement cet exemple est extrême, mais peut être utile pour comprendre l'amour baudelairien pour le Dandysme et le monde des idées: faire même la chose la plus infime, accomplir même l'action la plus normale, serait pour Baudelaire (on parle évidemment des actions publiques, politiques) comme manquer d'une certaine manière à sa moralité.


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Naturellement cet exemple est extrême, mais il peut être utile pour comprendre l'amour baudelairien pour le Dandysme et le monde des idées: faire même la chose la plus infime, accomplir même l'action la plus normale, serait pour Baudelaire (on parle évidemment des actions publiques, politiques) comme manquer, d'une certaine manière, à sa moralité.

Je trouve que "même" n'apporte rien, même pas quelque chose au style ici.

Par ailleurs, un lecteur assez perspicace pourrait remarquer qu'on parle d'une très haute moralité et en même temps indique qu'il se promenait avec des prostituées; mais c'est la beauté de Baudelaire: ne serait un prêtre qui prie et écrit seulement très ennuyeux?


Par ailleurs, un lecteur assez perspicace pourrait remarquer qu'on parle d'une très haute moralité et en même temps on indique qu'il se promenait avec des prostituées; mais c'est la beauté de Baudelaire: nque serait un prêtre qui prie et écrit seulement, très ennuyeux?.

Par ailleurs, un lecteur assez perspicace pourrait remarquer qu'onil parle d'une très haute moralité et qu'en même temps il indique qu'il se promenait avec des prostituées; mais c'est la beauté de Baudelaire: ne serait un prêtre qui ne ferait que prier et écrit seulement trèsre ne serait-il point ennuyeux?

Pour ce qui concerne la critique à la bourgeoise, penser que Baudelaire détestait tous les riches et puissants (ça veut dire seulement parce qu'ils sont ainsi) est tout à fait inexact: en réalité il haïssait tous ceux qui ignoraient le monde des idées, le considérant comme bien inférieur auquel des actions.


Pour ce qui concerne la critique àde la bourgeoise, penser que Baudelaire détestait tous les riches et puissants (ça veut dire seulement parce qu'ils sont ainsi) est tout à fait inexact: en réalité il haïssait tous ceux qui ignoraient le monde des idées, le considérant comme bien inférieur auquelà celui des actions.

Pour ce qui concerne la critique àde la bourgeoise, penser que Baudelaire détestait tous les riches et puissants (ça veut c'est-à-dire seulement parce qu'ils soeraient ainsi) est tout à fait inexact : en réalité il haïssait tous ceux qui ignoraient le monde des idées, le considérant comme bien inférieur auquelà celui des actions.

Et ici, par contre l'imparfait est bien parce qu'il désigne des éléments biographiques.

Mais parler de son dandysme maintenant nous mènerait à des conclusions partiels.


Mais parler de son dandysme maintenant nous mènerait à des conclusions partielles.

Mais parler de son dandysme maintenant nous mènerait à des conclusions partielles.

En revanche un passage du texte qui nous montre très bien ce que Baudelaire pensait de la mentalité bourgeoise est le suivant: «tous les imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots: immoral, immoralité, moralité dans l'art et autre bêtises me font penser à Louise Villedieu, putain à cinq francs, qui m'accompagnant une fois au louvre, où elle n'était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et me tirant à chaque instant par la manche, me demandait devant les statues et les tableaux immortels comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences.».


En revanche unce passage du texte qui nous montre très bien ce que Baudelaire pensait de la mentalité bourgeoise est le suivant: «tous les imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots: immoral, immoralité, moralité dans l'art et autre bêtises me font penser à Louise Villedieu, putain à cinq francs, qui m'accompagnant une fois au lLouvre, où elle n'était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et me tirant à chaque instant par la manche, me demandait devant les statues et les tableaux immortels comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences.».

En revanche un passage du texte qui nous montre très bien ce que Baudelaire pensait de la mentalité bourgeoise est le suivant: «tous les imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots: immoral, immoralité, moralité dans l'art et autre bêtises me font penser à Louise Villedieu, putain à cinq francs, qui m'accompagnant une fois au louvre, où elle n'était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et me tirant à chaque instant par la manche, me demandait devant les statues et les tableaux immortels comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences.».

J'ai simplifié

Donc l'auteur compare la mentalité d'une prostituée (qui pourrait avoir une moralité, mais elle doit la négliger pour survivre), à celle de la bourgeoisie ( qui prétend d'avoir la plus haute moralité, mais qui est poussée à la négliger pour l'argent ou le pouvoir politique).


Donc l'auteur compare la mentalité d'une prostituée (qui pourrait avoir une moralité, mais elle doit la négliger pour survivre) à celle de la bourgeoisie ( qui prétend d'avoir la plus haute moralité, mais qui est poussée à la négliger pour l'argent ou le pouvoir politique).


Donc l'auteur compare la mentalité d'une prostituée (qui pourrait avoir une moralité, mais elle doit la négliger pour survivre) à celle de la bourgeoisie ( qui prétend d'avoir la plus haute moralité, mais qui est poussée à la négliger pour l'argent ou le pouvoir politique).

Donc l'auteur compare la mentalité d'une prostituée (qui pourrait avoir une moralité, mais elle doit la négliger pour survivre) à celle de la bourgeoisie ( qui prétend d'avoir la plus haute moralité, mais qui est poussée à la négliger pour l'argent ou le pouvoir politique).

Dès qu'on dit quelque chose, qu'on marche de quelque façon que ce soit, même si celle-ci est tout à fait normale, ou qu'on s'habille avec cette chemise-là ou cette jupe-ci, on tient compte d'être jugé.


Dès qu'on dit quelque chose, qu'on marche de quelque façon que ce soit, même si celle-ci est tout à fait normale, ou qu'on s'habille avec cette chemise- là ou cette jupe- ci, on tient compte d'est appelé à être jugé.

Dès qu'on dit quelque chose, qu'on marche de quelque façon que ce soit, même si celle-ci 'est tout à fait normale, ou qu'on s'habille avec cette chemise-là ou cette jupe-ci, on tien prentd compte d'être jugééventuels jugements.

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