NinaBumo's avatar
NinaBumo

July 20, 2025

0
« Momo » 2/2

« Non, Momo, ces montres ne sont pour moi qu’un caprice. Ce ne sont que des imitations bien imparfaites de ce que chaque être humain porte en lui. De la même manière que vous avez des yeux pour percevoir la lumière et des oreilles pour entendre les sons, vous avez un cœur pour ressentir le temps. Et tout le temps qui ne peut être ressenti par le cœur est perdu, tout comme un arc‑en‑ciel pour un aveugle ou un chant d’oiseau pour quelqu’un qui n’a jamais entendu la musique. » (tiré du texte original).
Mais alors, que signifie « ressentir le temps » ? C’est peut-être porter une attention véritable à chaque instant, vivre pleinement le moment présent. C’est seulement lorsque nous sommes véritablement nous-mêmes, lorsque nous vivons notre propre temps de manière authentique, que nous pouvons ressentir le temps dans sa réalité.
« Les gens devenaient de plus en plus pressés. Ils faisaient davantage de choses, travaillaient plus vite, parlaient plus vite… et pourtant, ils avaient de moins en moins de temps. Parce qu’en voulant l’économiser, ils perdaient leur propre temps. » (tiré du texte original).
Grâce à l’efficacité, gagnons-nous réellement du temps libre ? J’en viens à penser que la quête constante de productivité peut parfois briser ce qu’il y a de plus précieux dans notre humanité.
« S’il y a des richesses que l’on ne peut pas partager avec les autres, elles finissent par nous détruire. » (tiré du texte original).
Parfois, à force de rechercher l’argent ou l’abondance, nous épuisons ce qui est essentiel à notre être : les liens humains, le temps, la vie elle-même. Et si l’on cherche à accaparer toute la richesse, alors on perd le temps, c’est-à-dire la vie, et même notre humanité. Même si l’on peut gagner de l’argent rapidement, je ne veux pas devenir quelqu’un qui vend son âme pour cela.
« Personne ne semblait remarquer que, en économisant du temps, il économisait en réalité autre chose. Personne n’admettait que sa vie devenait de plus en plus pauvre, uniforme et froide… pourtant, le temps est la vie. Et la vie habite dans le cœur. Et plus les gens épargnaient de temps, moins ils en possédaient réellement. » (tiré du texte original).
Qu’est-ce que la vraie pauvreté du cœur ? Et qu’est-ce que la véritable richesse qui demeure ? Sous prétexte de « gestion du temps », ne sommes-nous pas en train de perdre la joie de vivre elle-même ? Être présent au temps de l’autre, c’est peut-être cela : être ici et maintenant, rencontrer pleinement l’autre, dans sa vérité. Et c’est dans cette rencontre que le temps retrouve toute sa lumière, toute sa splendeur. Respecter le temps de l’autre, c’est aussi, je crois, restaurer en nous-mêmes notre humanité.
Est-ce que ce que dit ce livre n’est qu’un idéal, de belles paroles sans portée réelle ? Non. Pour moi, ces mots résonnent comme une vérité profonde, incontestable. Et surtout, ce livre, ce simple livre, m’a discrètement, mais sûrement, libéré des pièges invisibles d’une société capitaliste qui menaçait de m’engloutir. C’est là une réalité, une expérience intime que rien ne saurait remettre en question.

Corrections

« Momo » 2/2

« Non, Momo, ces montres ne sont pour moi qu’un caprice.

Ce ne sont que des imitations bien imparfaites de ce que chaque être humain porte en lui.

De la même manière que vous avez des yeux pour percevoir la lumière et des oreilles pour entendre les sons, vous avez un cœur pour ressentir le temps.

Et tout le temps qui ne peut être ressenti par le cœur est perdu, tout comme un arc‑en‑ciel pour un aveugle ou un chant d’oiseau pour quelqu’un qui n’a jamais entendu la musique.

» (tiré du texte original).

Mais alors, que signifie « ressentir le temps » ?

C’est peut-être porter une attention véritable à chaque instant, vivre pleinement le moment présent.

C’est seulement lorsque nous sommes véritablement nous-mêmes, lorsque nous vivons notre propre temps de manière authentique, que nous pouvons ressentir le temps dans sa réalité.

« Les gens devenaient de plus en plus pressés.

Parce qu’en voulant l’économiser, ils perdaient leur propre temps.

« ils LE perdaient » (pour éviter de répéter le nom) serait mieux stylistiquement

Grâce à l’En gagnant en efficacité, gagnons-nous réellement du temps libre ?

C'est plus précis, et de plus, ça vous fait désormais un joli parallélisme avec « gagner en efficacité/gagner du temps »

J’en viens à penser que la quête constante de productivité peut parfois briser ce qu’il y a de plus précieux dans notre humanité.

« S’il y a des richesses que l’on ne peut pas partager avec les autres, elles finissent par nous détruire.

Parfois, à force de rechercher l’argent ou l’abondance, nous épuisons ce qui est essentiel à notre être : les liens humains, le temps, la vie elle-même.

Et si l’on vise/cherche à accaparer toutetout prix la richesse, alors on perd le temps, c’est-à-dire la vie, et même notre humanité.

« (s')accaparer » signifie « prendre ». Vous feriez donc ici référence à une richesse qui existe déjà (potentiellement chez d'autres)
Je crois que vous vouliez dire quelque chose de plus neutre/général (vouloir être riche à tout prix), alors il vaut mieux le formuler ainsi

Même si l’on peut gagner de l’argent rapidement, je ne veux pas devenir quelqu’un qui vend son âme pour cela.

« Personne ne semblait remarquer que, 'en économisant du temps, il économisait en réalité autre chose.

Ce serait très bizarre de séparer « que » du gérondif via une incise

Personne n’admettait que sa vie devenait de plus en plus pauvre, uniforme(isé)e, et froide… pPourtant, le temps , c'est la vie.

Un peu plus naturel, avec structure emphatique (« le temps, C'est la vie ») pour insister sur l'élément final
Alternative => une vie morne (ennuyeuse), une vie aseptisée (sans saveur, froide, monotone)

Et la vie habitdemeure/réside dans le cœur.

Plus élégant, surtout dans ce sens poétique

Et plus les gens épargnconomisaient deu temps, moins ils en possédaient réellement.

» (tiré du texte original).

Qu’est-ce que la vraie pauvreté du cœur ?

Et qu’est-ce que la véritable richesse qui demeure ?

Sous prétexte de « gestion du temps », ne sommes-nous pas en train de perdre la joie de vivre elle-même ?

Être présent audans le temps de l’autre, c’est peut-être cela : être ici et maintenant, rencontrer pleinement l’autre, dans sa vérité.

Avec l'idée de présence, je traiterais presque ce temps comme un espace physique, finalement, donc « dans » me paraît un peu mieux

Et c’est dans cette rencontre que le temps retrouve toute sa lumière, toute sa splendeur.

Respecter le temps de l’autre, c’est aussi, je crois, restaurer en nous-mêmes notre humanité.

Est-ce que ce que dit ce livre n’est qu’un idéal, de belles paroles sans portée réelle ?

Non.

Pour moi, ces mots résonnent comme une vérité profonde, incontestable.

Et surtout, ce livre, ce simple livre, m’a discrètement, mais sûrement, libéré des pièges invisibles d’une société capitaliste qui menaçait de m’engloutir.

C’est là une réalité, une expérience intime que rien ne saurait remettre en question.

Feedback

Votre texte m'a fait penser à l'histoire de l'homme d'affaires et du pêcheur...

Un homme d'affaires américain est en vacances au Mexique. Dans un petit village, il croise un pauvre pêcheur, tout souriant, affalé dans sa petite barque, en train de pêcher à la ligne. Intrigué, il lui demande : « Salut l'ami... Dites-moi, combien de poissons pêchez-vous par jour ?
— Je ne sais pas... Assez pour me nourrir. J'en donne parfois à quelques amis...
— Mais mon pauvre ami, vous perdez votre temps, vous gâchez votre vie !
— Ah bon ?, répond le pauvre pêcheur, un peu interloqué.
— Mais oui ! Vous devriez obtenir un prêt de la banque, démarrer une entreprise de pêche, et vous fixer des quotas de poissons à pêcher chaque trimestre pour avoir un bon bilan comptable !
— Ah ? Pour quoi faire ?
— Eh bien comme ça vous pourrez acheter toute une flotille, avoir des employés, et maximiser votre productivité !
— Mais... À quoi ça me servira ?
— À attirer des investisseurs bien sûr, qui ensuite pourront vous faire entrer en Bourse ! Vous serez riche, riche comme Crésus, à la tête de votre propre empire commercial ! Ah croyez-moi, ce ne sera pas de tout repos, vous n'aurez pas une minute à vous, vous deviendrez dingue, haha !
— Et après ?
— Eh bien après, vous pourrez prendre votre retraite dans un joli endroit, et aller pêcher du poisson tranquille dans votre barque, en souriant...

NinaBumo's avatar
NinaBumo

July 21, 2025

0

Je vous remercie infiniment, une fois de plus, pour vos corrections si attentives malgré la longueur de ce texte.

« ils LE perdaient » ⇒ Merci pour vos corrections toujours si précises... je crois que maîtriser les pronoms constitue véritablement l'essence même du français.
« En gagnant » ⇒ Je n'avais absolument pas saisi qu'il était possible d'exprimer un parallélisme en ayant recours au gérondif. Je vous suis profondément reconnaissante pour cette découverte si précieuse.
« vise/tout prix » ⇒ J'ai pris le soin de rechercher moi-même le sens de ces deux expressions. Ce que je souhaitais exprimer était bien « à tout prix ».
« Ce serait très bizarre de séparer « que » du gérondif via une incise » ⇒ J'en étais totalement inconsciente... Je vous remercie chaleureusement de m'avoir accompagnée.
« le temps, c'est la vie. » ⇒ Cette structure emphatique est d'une efficacité remarquable. Le français recèle vraiment des richesses infinies !
« Alternative => une vie morne (ennuyeuse), une vie aseptisée (sans saveur, froide, monotone) » ⇒ Voilà deux expressions que je découvre pour la première fois, mais qui sont d'un grand intérêt et se révèlent parfaitement adaptées à cette expression.
« demeure/résid » ⇒ Quelles expressions absolument magnifiques ! J'aime beaucoup les deux. Merci du fond du cœur.
« économiser du temps » ⇒ J'ai aussi cherché la différence par moi-même. J'ai ainsi compris qu'« économiser » était d'un usage plus naturel. Les matins étant contraints par le temps, quand je procède à mes révisions le soir, vos corrections me sont d'un soutien absolument précieux. Je vous en suis infiniment reconnaissante.
« dans » ⇒ Je n'avais pas du tout remarqué cette nuance. En cherchant par moi-même, j'ai découvert que « au temps de » s'emploie dans un sens historique et temporel pour signifier « à l'époque de ». Je vous exprime ma gratitude la plus sincère pour cette indication si précieuse.

Comme je ne connaissais pas cette histoire, j’en ai ri aux éclats ! Merci beaucoup.
« Mais... À quoi ça me servira ? » ⇒ Ah ah ah, c’est une phrase que je murmure souvent dans mon cœur ! :D Je ressens exactement la même chose que ce pêcheur. Vivre simplement dans un endroit paisible, entourée de quelques bons amis, en prenant le temps de ressentir la nature… je n’ai pas encore trouvé de bonheur plus grand que cela !

« Momo » 2/2


This sentence has been marked as perfect!

« Non, Momo, ces montres ne sont pour moi qu’un caprice.


This sentence has been marked as perfect!

J’en viens à penser que la quête constante de productivité peut parfois briser ce qu’il y a de plus précieux dans notre humanité.


This sentence has been marked as perfect!

« S’il y a des richesses que l’on ne peut pas partager avec les autres, elles finissent par nous détruire.


This sentence has been marked as perfect!

» (tiré du texte original).


This sentence has been marked as perfect!

» (tiré du texte original).


» (tiré du texte original).


Respecter le temps de l’autre, c’est aussi, je crois, restaurer en nous-mêmes notre humanité.


This sentence has been marked as perfect!

Est-ce que ce que dit ce livre n’est qu’un idéal, de belles paroles sans portée réelle ?


This sentence has been marked as perfect!

Non.


This sentence has been marked as perfect!

Pour moi, ces mots résonnent comme une vérité profonde, incontestable.


This sentence has been marked as perfect!

Et surtout, ce livre, ce simple livre, m’a discrètement, mais sûrement, libéré des pièges invisibles d’une société capitaliste qui menaçait de m’engloutir.


This sentence has been marked as perfect!

C’est là une réalité, une expérience intime que rien ne saurait remettre en question.


This sentence has been marked as perfect!

Parfois, à force de rechercher l’argent ou l’abondance, nous épuisons ce qui est essentiel à notre être : les liens humains, le temps, la vie elle-même.


This sentence has been marked as perfect!

Et si l’on cherche à accaparer toute la richesse, alors on perd le temps, c’est-à-dire la vie, et même notre humanité.


Et si l’on vise/cherche à accaparer toutetout prix la richesse, alors on perd le temps, c’est-à-dire la vie, et même notre humanité.

« (s')accaparer » signifie « prendre ». Vous feriez donc ici référence à une richesse qui existe déjà (potentiellement chez d'autres) Je crois que vous vouliez dire quelque chose de plus neutre/général (vouloir être riche à tout prix), alors il vaut mieux le formuler ainsi

Même si l’on peut gagner de l’argent rapidement, je ne veux pas devenir quelqu’un qui vend son âme pour cela.


This sentence has been marked as perfect!

« Personne ne semblait remarquer que, en économisant du temps, il économisait en réalité autre chose.


« Personne ne semblait remarquer que, 'en économisant du temps, il économisait en réalité autre chose.

Ce serait très bizarre de séparer « que » du gérondif via une incise

Personne n’admettait que sa vie devenait de plus en plus pauvre, uniforme et froide… pourtant, le temps est la vie.


Personne n’admettait que sa vie devenait de plus en plus pauvre, uniforme(isé)e, et froide… pPourtant, le temps , c'est la vie.

Un peu plus naturel, avec structure emphatique (« le temps, C'est la vie ») pour insister sur l'élément final Alternative => une vie morne (ennuyeuse), une vie aseptisée (sans saveur, froide, monotone)

Et la vie habite dans le cœur.


Et la vie habitdemeure/réside dans le cœur.

Plus élégant, surtout dans ce sens poétique

Et plus les gens épargnaient de temps, moins ils en possédaient réellement.


Et plus les gens épargnconomisaient deu temps, moins ils en possédaient réellement.

» (tiré du texte original).


This sentence has been marked as perfect!

Qu’est-ce que la vraie pauvreté du cœur ?


This sentence has been marked as perfect!

Ce ne sont que des imitations bien imparfaites de ce que chaque être humain porte en lui.


This sentence has been marked as perfect!

De la même manière que vous avez des yeux pour percevoir la lumière et des oreilles pour entendre les sons, vous avez un cœur pour ressentir le temps.


This sentence has been marked as perfect!

Et tout le temps qui ne peut être ressenti par le cœur est perdu, tout comme un arc‑en‑ciel pour un aveugle ou un chant d’oiseau pour quelqu’un qui n’a jamais entendu la musique.


This sentence has been marked as perfect!

Mais alors, que signifie « ressentir le temps » ?


This sentence has been marked as perfect!

C’est peut-être porter une attention véritable à chaque instant, vivre pleinement le moment présent.


This sentence has been marked as perfect!

C’est seulement lorsque nous sommes véritablement nous-mêmes, lorsque nous vivons notre propre temps de manière authentique, que nous pouvons ressentir le temps dans sa réalité.


This sentence has been marked as perfect!

« Les gens devenaient de plus en plus pressés.


This sentence has been marked as perfect!

Ils faisaient davantage de choses, travaillaient plus vite, parlaient plus vite… et pourtant, ils avaient de moins en moins de temps.


Parce qu’en voulant l’économiser, ils perdaient leur propre temps.


Parce qu’en voulant l’économiser, ils perdaient leur propre temps.

« ils LE perdaient » (pour éviter de répéter le nom) serait mieux stylistiquement

Grâce à l’efficacité, gagnons-nous réellement du temps libre ?


Grâce à l’En gagnant en efficacité, gagnons-nous réellement du temps libre ?

C'est plus précis, et de plus, ça vous fait désormais un joli parallélisme avec « gagner en efficacité/gagner du temps »

Et qu’est-ce que la véritable richesse qui demeure ?


This sentence has been marked as perfect!

Sous prétexte de « gestion du temps », ne sommes-nous pas en train de perdre la joie de vivre elle-même ?


This sentence has been marked as perfect!

Être présent au temps de l’autre, c’est peut-être cela : être ici et maintenant, rencontrer pleinement l’autre, dans sa vérité.


Être présent audans le temps de l’autre, c’est peut-être cela : être ici et maintenant, rencontrer pleinement l’autre, dans sa vérité.

Avec l'idée de présence, je traiterais presque ce temps comme un espace physique, finalement, donc « dans » me paraît un peu mieux

Et c’est dans cette rencontre que le temps retrouve toute sa lumière, toute sa splendeur.


This sentence has been marked as perfect!

You need LangCorrect Premium to access this feature.

Go Premium