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NinaBumo

July 10, 2025

62
Les plantes

C’est un thème qu’on ne peut pas épuiser en une seule fois. Pour moi, les plantes sont… des amies intimes, des maîtres, un père, une mère. Je les ressens comme les êtres les plus proches de moi dans ce monde. Elles sont pures, paisibles, et d’une grandeur infinie.
Depuis mon enfance, j’ai tant appris d’elles, des choses précieuses, essentielles. Elles ne doutent jamais. Elles tendent toujours leurs bras vers la lumière. Elles ne ménagent aucun effort : sans cesse, avec patience, elles regardent au loin, vers l’avenir, et s’allient au temps qui passe. Elles enracinent leur être dans la terre, absorbant sans cesse les nutriments essentiels à leur croissance. Elles comprennent les saisons : il y a le temps d’endurer, le temps de s’épanouir, le temps de croître, le temps de mûrir. Toujours, elles expriment leur essence de la manière la plus juste. C’est, à mes yeux, un acte d’amour envers soi-même. Elles ne sont troublées par aucun désir inutile, aucune distraction. Elles vivent simplement, pleinement, portées par le vent, dans l’instant présent. Comme ceux qui s’abandonnent à leur passion avec tout leur cœur, et s’y consacrent entièrement, dans une concentration absolue.
Les plantes sont pour moi une présence douce, constante, et débordante d’amour.

Corrections

Les plantes

C’est un thème qu’on ne peut pas épuiser en une seule fois.

Pour moi, les plantes sont… des amies intimes, des maîtres, un père, une mère.

Je suis un peu dubitatif sur cette phrase. Je crois que plusieurs choses me coincent.
- Déjà, j'ai un peu de mal à caller les contextes sémantiques entre la plante et les rôles très particuliers des parents. D'ailleurs pourquoi avoir cité les deux ? J'imagine que vous faites une différence, et que vous voulez appuyer sur le fait qu'une plante peut jouer le rôle spécifique de l'un comme de l'autre ?
- Ensuite, il y a ce passage du pluriel au singulier "des amies --> un père"
- Enfin, maître a une drôle de connotation en français. J'imagine que vous cherchiez quelque chose comme "先生" ? Je vous proposerai "modèle", "source d'inspiration", "guide spirituel"...

"Pour moi, les plantes sont... des amies intimes, de proches parentes et une source d'inspiration au quotidien." ?

Je les ressens comme les êtres les plus proches de moi dans ce monde.

Elles sont pures, paisibles, et d’une grandeur infinie.

Je ne comprends pas bien ce que vous entendez par "grandeur".

Depuis mon enfance, j’ai tant appris d’elles, des choses précieuses, essentielles.

Elles ne doutent jamais.

Elles tendent toujours leurs bras vers la lumière.

Elles ne ménagent aucun effort : sans cesse, avec patience, elles regardent au loin, vers l’avenir, et s’allient au temps qui passe.

Là aussi j'ai du mal à saisir ce que vous voulez dire par cette "alliance au temps qui passe". Peut-être le fait qu'elles ont l'air en parfaite harmonie avec le temps, que ce soit dans une forme de rapidité lente (croissance du bambou ou des jeunes pousses de soja, par exemple), ou au contraire dans une croissance inscrite dans les millénaires (âge des séquoia)... ?

Elles enracinent leur être dans la terre, absorbant sans cesse les nutriments essentiels à leur croissance.

Elles comprennent les saisons : il y a le temps d’endurer, le temps de s’épanouir, le temps de croître, le temps de mûrir.

Toujours, elles expriment leur essence de la manière la plus juste.

C’est, à mes yeux, un acte d’amour envers soi-même.

Elles ne sont troublées par aucun désir inutile, aucune distraction.

Elles vivent simplement, pleinement, portées par le vent, dans l’instant présent.

Comme ceux qui s’abandonnent à leur passion avec tout leur cœur, et s’y consacrent entièrement, dans une concentration absolue.

Les plantes sont pour moi une présence douce, constante, et débordante d’amour.

NinaBumo's avatar
NinaBumo

July 11, 2025

62

Merci infiniment pour vos corrections toujours si précises, et pour les suggestions alternatives que vous proposez avec autant de finesse et de sensibilité de locuteur natif.

« des parents » ⇒ Ce que je voulais exprimer ici, c’est l’idée que les plantes m’ont élevée spirituellement, qu’elles ont contribué à mon développement intérieur.
« il y a ce passage du pluriel au singulier "des amies --> un père" » ⇒ C’est parce que j’ai plusieurs amies, mais que mes parents – dans mon esprit – sont des figures uniques : un père, une mère.
« maître » ⇒ J’admets que ma compréhension de ce mot était encore trop superficielle. Comme vous l’avez deviné, ce que je voulais dire correspond bien au mot japonais « 先生 » , dans le sens de quelqu’un qui nous enseigne avec sagesse.
« la grandeur » ⇒ Ce que je cherchais à transmettre par ce mot, c’était l’idée d’une noblesse spirituelle, d’une forme de dignité profonde. En me renseignant à nouveau, j’ai découvert qu’il pouvait aussi signifier puissance ou rang élevé. Les mots à sens multiples sont décidément difficiles à manier...
« alliance au temps qui passe » ⇒ Ce que je voulais dire, c’est que les plantes savent « faire du temps leur allié ». Elles ne se précipitent jamais, mais accomplissent toujours ce qu’elles peuvent faire dans l’instant présent, à leur propre rythme.
Votre expression « elles ont l’air en parfaite harmonie avec le temps » correspond parfaitement à ce que j’essayais de formuler. Merci de me l’avoir donnée.

Schwarben's avatar
Schwarben

July 11, 2025

0

"Les mots à sens multiples sont décidément difficiles à manier..."
J'ai l'impression que nous avons énormément de mots à sens multiples, en fait je me demande si la majorité de nos mots ne sont pas polysémiques ! Cela dit, c'est probablement le cas dans toutes les langues. Qui plus est, à ces sens bien balisés s'ajoutent ceux qui, bien que notés dans le dictionnaire, relèvent d'une utilisation plus sensible, idiomatique... Comme vos textes font souvent appel à l'image, vous vous mettez nécessairement "en danger" d'étrangeté, voire de contresens. Comprenez bien que ce n'est pas du tout une critique de ma part, je comprends parfaitement votre désir d’expression pour ressentir la même chose avec l'anglais (Pas encore avec le japonais, avec le japonais, j'ai déjà bien assez de mal à trouver l'autoroute de la langue ! :D ).
En fait je me demande dans quelle mesure, vous ne pourriez pas hâter votre compréhension des expressions idiomatique en regardant des films, en écoutant la radio, ou plus simplement en lisant quelques romans... Par osmose.

Vous aurez certainement remarqué que ma connaissance des règles du français est quasiment nulle. J'étais un très mauvais élève à l'école. Je me suis bien rattrapé par la suite, probablement par mes lectures et ma constante écoute d'émissions de qualité, ce qui fait qu'aujourd'hui, bien que ne connaissant pas les règles, je les applique généralement assez bien. Qui plus est, mon approche est généralement "sensible" : j'aime les belles phrases, dans l'emploi des mots, des sons, de la rythmique... De fait, mes "corrections" sont souvent à prendre plutôt comme des "suggestions" pour une amélioration très subjective. :)

Pour en revenir à votre texte :
- Oui, j'avais bien compris la nécessité que vous avez ressentie pour passer du pluriel au singulier lié au fait qu'on a rarement plusieurs pères et plusieurs mères. Je ne sais pas si c'est une faute de français, je relevais simplement mon impression très subjective que ce "mélange des nombres" ne me semblait pas naturel. Comme en outre les mots de "père" et de "mère" sont aussi très chargés et que vous ne semblez pas faire usage de ces spécificités par la suite, je proposais de les remplacer par "proche parente" qui permettrait à la fois de conserver la notion de "famille" et un pluriel. Maintenant si vous voulez transmettre cette notion d'ascendant, peut-être que "des ancêtres bienveillants et protecteurs" ferait l'affaire ?
- "grandeur" : OK, j'ai compris !
Le premier sens qui me soit venu à l'esprit, c'est la taille, même si on l'utilise rarement dans cette forme (on parlera plutôt de "grande taille" que de "grandeur")... d'où une première incompréhension. Le second sens, c'est effectivement une notion nobiliaire ou morale... Mais ce n'est plus trop utilisé de nos jours. Cela me semble même assez daté. Probablement que le sentiment lui même est passé de mode avec l'avènement de la république. N'étant pas royaliste, je ressens personnellement quelque chose d'un peu péjoratif ou de ridicule dans cette formulation. En fait j'ai l'impression que "grandeur" n'est plus guère utilisé comme nom dans le langage courant, mais comme adjectif dans des locutions communes. Et encore, je ne vois guère que "grandeur d'âme" !
En fait je pense que dans votre réponse vous avez trouvé vous même des alternatives parfaites :
"Elles sont pures, paisibles, et d'une dignité infinie." (Noblesse fonctionnerait aussi)

En espérant ne pas vous avoir trop heurté avec mes commentaires.

Bien à vous
--Ben

Les plantes

C’est un thème qu’on ne peut pas épuiser en une seule fois.

Pour moi, les plantes sont… des amies intimes, des maîtres, un père, une[professeurs/des sources d'enseignement ?], des mères.

Le mot « maître » est polysémique en français : cela peut désigner celui qui enseigne (« magister » en latin) ou bien celui qui a une autorité (ce que le latin appelait « dominus »). Je pense plutôt que vous vouliez employer le premier sens ici, alors « professeur » lèverait l'ambiguïté

Je supprimerais « père », ça fait bizarre, vu que le mot plante est en français du genre féminin et est toujours perçu comme féminin dans les métaphores

Je les ressens comme les êtres les plus proches de moi dans ce monde.

Elles sont pures, paisibles, et d’une grandeur infinie.

Depuis mon enfance, j’ai tant appris d’elles, : des choses précieuses, essentielles.

Je trouve le deux-points un peu mieux ici (citation d'exemples, d'un complément)

Elles ne doutent jamais.

Elles tendent toujours leurs bras vers la lumière.

Elles ne ménagent aucun effort : sans cesse, avec patience, elles regardent au loin, vers l’avenir, et s’allient au temps qui passe.

Alternative => elles regardent sans cesse l'horizon

Elles enracinent leur être dans la terre, absorbant sans cesse les nutriments essentiels à leur croissance.

Elles comprennent les saisons : il y a le temps d’endurer [?], le temps de s’épanouir [?], le temps de croître, le temps de mûrir.

« endurer » demanderait un complément ici : endurer l'hiver, je suppose ?
« s'épanouir » ici serait en outre compris comme « mûrir » (le temps de la floraison ou de la formation des fruits), alors je ne sais pas trop ce que vous avez voulu dire

Toujours, elles expriment leur essence de la manière la plus juste.

C’est, à mes yeux, un acte d’amour envers soi-même.

Elles ne sont troublées par aucun désir inutile, aucune distraction.

Elles vivent simplement, pleinement, portées par le vent, dans l’instant présent.

Comme ceux qui s’abandonnent à leur passion avecde tout leur cœur, et s’y consacrent entièrement, dans une concentration absolue.

faire quelque chose DE tout son coeur

Les plantes sont pour moi une présence douce, constante, et débordante d’amour.

NinaBumo's avatar
NinaBumo

July 11, 2025

62

Merci infiniment pour vos explications détaillées, et toutes les connaissances que vous partagez, qui rendent l’apprentissage du français à la fois passionnant et agréable.

« maître » ⇒ Merci pour votre explication approfondie de ce mot. Je le rencontrais souvent, mais je réalise maintenant que je ne le comprenais pas vraiment. Grâce à vous, je crois l’avoir enfin saisi ! Merci de m’avoir offert cette prise de conscience précieuse.
« père » ⇒ En découvrant cette interprétation propre au français, j’ai encore une fois ressenti à quel point cette langue est belle.
Le fait que les plantes soient perçues comme féminines dans les métaphores m’a touchée, et m’a même rendue fière et heureuse !
« le deux-points » ⇒ En effet, dans ce contexte, le « : » était plus approprié. Je pense que je vais pouvoir y prêter davantage attention à l’avenir. Merci pour cette remarque.
« elles regardent sans cesse l’horizon » ⇒ C’était une expression que je ne connaissais pas. Elle n’a pas d’équivalent direct en japonais, mais elle évoque une belle image d’un regard tourné vers l’avenir. Merci de me l’avoir fait découvrir.
« endurer l’hiver » ⇒ C’était exactement ce que je voulais dire !
« s’épanouir » ⇒ Je voulais exprimer l’idée de « fleurir », mais je me rends compte que je n’en avais qu’une compréhension superficielle. Merci de m’avoir permis de le réaliser.
« DE tout son cœur » ⇒ Votre sensibilité linguistique est vraiment admirable. J’ai moi-même cherché la différence, et j’ai compris que cette expression était plus poétique, plus marquée par l’émotion et la sincérité que « avec tout son cœur ». Merci de me l’avoir expliqué avec tant de clarté et de chaleur.

Les plantes


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Elles tendent toujours leurs bras vers la lumière.


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Toujours, elles expriment leur essence de la manière la plus juste.


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Comme ceux qui s’abandonnent à leur passion avec tout leur cœur, et s’y consacrent entièrement, dans une concentration absolue.


Comme ceux qui s’abandonnent à leur passion avecde tout leur cœur, et s’y consacrent entièrement, dans une concentration absolue.

faire quelque chose DE tout son coeur

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Les plantes sont pour moi une présence douce, constante, et débordante d’amour.


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Pour moi, les plantes sont… des amies intimes, des maîtres, un père, une mère.


Pour moi, les plantes sont… des amies intimes, des maîtres, un père, une[professeurs/des sources d'enseignement ?], des mères.

Le mot « maître » est polysémique en français : cela peut désigner celui qui enseigne (« magister » en latin) ou bien celui qui a une autorité (ce que le latin appelait « dominus »). Je pense plutôt que vous vouliez employer le premier sens ici, alors « professeur » lèverait l'ambiguïté Je supprimerais « père », ça fait bizarre, vu que le mot plante est en français du genre féminin et est toujours perçu comme féminin dans les métaphores

Pour moi, les plantes sont… des amies intimes, des maîtres, un père, une mère.

Je suis un peu dubitatif sur cette phrase. Je crois que plusieurs choses me coincent. - Déjà, j'ai un peu de mal à caller les contextes sémantiques entre la plante et les rôles très particuliers des parents. D'ailleurs pourquoi avoir cité les deux ? J'imagine que vous faites une différence, et que vous voulez appuyer sur le fait qu'une plante peut jouer le rôle spécifique de l'un comme de l'autre ? - Ensuite, il y a ce passage du pluriel au singulier "des amies --> un père" - Enfin, maître a une drôle de connotation en français. J'imagine que vous cherchiez quelque chose comme "先生" ? Je vous proposerai "modèle", "source d'inspiration", "guide spirituel"... "Pour moi, les plantes sont... des amies intimes, de proches parentes et une source d'inspiration au quotidien." ?

Je les ressens comme les êtres les plus proches de moi dans ce monde.


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Elles sont pures, paisibles, et d’une grandeur infinie.

Je ne comprends pas bien ce que vous entendez par "grandeur".

Depuis mon enfance, j’ai tant appris d’elles, des choses précieuses, essentielles.


Depuis mon enfance, j’ai tant appris d’elles, : des choses précieuses, essentielles.

Je trouve le deux-points un peu mieux ici (citation d'exemples, d'un complément)

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Elles ne doutent jamais.


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Elles ne ménagent aucun effort : sans cesse, avec patience, elles regardent au loin, vers l’avenir, et s’allient au temps qui passe.


Elles ne ménagent aucun effort : sans cesse, avec patience, elles regardent au loin, vers l’avenir, et s’allient au temps qui passe.

Alternative => elles regardent sans cesse l'horizon

Elles ne ménagent aucun effort : sans cesse, avec patience, elles regardent au loin, vers l’avenir, et s’allient au temps qui passe.

Là aussi j'ai du mal à saisir ce que vous voulez dire par cette "alliance au temps qui passe". Peut-être le fait qu'elles ont l'air en parfaite harmonie avec le temps, que ce soit dans une forme de rapidité lente (croissance du bambou ou des jeunes pousses de soja, par exemple), ou au contraire dans une croissance inscrite dans les millénaires (âge des séquoia)... ?

Elles enracinent leur être dans la terre, absorbant sans cesse les nutriments essentiels à leur croissance.


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Elles comprennent les saisons : il y a le temps d’endurer, le temps de s’épanouir, le temps de croître, le temps de mûrir.


Elles comprennent les saisons : il y a le temps d’endurer [?], le temps de s’épanouir [?], le temps de croître, le temps de mûrir.

« endurer » demanderait un complément ici : endurer l'hiver, je suppose ? « s'épanouir » ici serait en outre compris comme « mûrir » (le temps de la floraison ou de la formation des fruits), alors je ne sais pas trop ce que vous avez voulu dire

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C’est, à mes yeux, un acte d’amour envers soi-même.


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