profitendieu's avatar
profitendieu

Aug. 4, 2020

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Les phrases « run-on »

La plupart des enseignants d'anglais disent que l'on doit éviter les phrases « run-on », c'est-à-dire les phrases dans lesquelles des propositions indépendantes ne sont pas séparées par des conjonctions, des points-virgules ou des deux-points. Voici un exemple d'une telle phrase : « I am going to the park, I will meet her at the dinner. » En revanche, beaucoup de non-anglophones et d'apprenants de langues étrangères soutiennent que ce concept n'existe pas en dehors de l'anglais. Bien que je comprenne leur argument, j'ai deux problèmes avec cette assertion.

Premièrement, les phrases « run-on » sont parfois admissibles en anglais, quand on peut les justifier comme aspect d'un style littéraire. Il existe l'idée d'une coordination implicite entre les propositions. Par exemple, en 1859, Charles Dickens écrivit le fameux début du « Conte de deux cités » : « It was the best of times, it was the worst of times … » Alors, pourquoi les enseignants d'anglais nous apprennent-ils à les éviter ? Car, évidemment, beaucoup de collégiens et même d'adultes n'écrivent pas si bien et leurs phrases « run-on » ne sont que des phrases « run-on » laides. On peut imagine qu'ils pourraient écrire la phrase inélégante : « The cat is fat, he never exercises and eats too much. » (On écrit plutôt : « The cat is fat: he never exercises and eats too much. » ) D'ailleurs, il faut que l'on utilise judicieusement les phrases « run-on ».

Deuxièmement, les exemples de « run-on » en langue étrangère ne me sont pas très convaincants. Au moins, les exemples français ne me le semblent pas. S'ils ne sont pas des exemples littéraires à la Charles Dickens, ils viennent de l'écriture informelle ou assez vieillie. Un certain exemple que j'ai lu venait du journal d'une grand-mère ; il était si mal ponctué que je ne pouvais croire que c'était acceptable dans la langue soutenue. D'ailleurs, cette écriture m'a rappelé des équivalents anglais, dans les journaux intimes d'autrefois ou les vieux documents d'archive. Bien qu'il existe un parallèle en anglais, les anglophones cultivés d'aujourd'hui n'écrivent pas de cette manière. Et les exemples littéraires ? Eh bien, on peut parfois écrire comme cela, mais pourrait-on en vérité écrire une page entière sans aucun point, à la Marcel Proust, en dehors de tout contexte littéraire ? Moi, j'écris dans un style assez littéraire et je dis encore non.

Évidemment, les règles qui gouvernent les phrases françaises ne sont pas identiques à celles qui gouvernent les phrases anglaises et je veux bien le croire que la pédagogie française et, plus largement, la pédagogie non-anglophone ne parlent pas souvent des phrases « run-on ». Mais, à mon avis, c'est généraliser trop quand on dit que l'on peut écrire presque tout en langue étrangère.

Corrections

Les phrases « run-on »

La plupart des enseignants d'anglais disent que l'on doit éviter les phrases « run-on », c'est-à-dire les phrases dans lesquelles des propositions indépendantes ne sont pas séparées par des conjonctions, des points-virgules ou des deux-points.

» En revanche, beaucoup de non-anglophones et d'apprenants de langues étrangères soutiennent que ce concept n'existe pas dans les langues étrangèreen dehors de l'anglais.

"en dehors de l'anglais" pour éviter de répéter "langues étrangères".

Bien que je comprenne leur argument, j'ai deux problèmes avec cette assertion.

Premièrement, les phrases « run-on » sont parfois admissibles en anglais, quand on peut les justifier comme aspect d'un style littérairmarque stylistique.

Il existe l'idée d'une coordination implicite entre les propositions.

Par exemple, en 1859, Charles Dickens écrivist le fameux début du « Conte de deux cités » : « It was the best of times, it was the worst of times … » Alors, pourquoi les enseignants d'anglais nous apprennent-ils l'à éviter ça ?

Car, évidemment, beaucoup de collégiens et même d'adultes n'écrivent pas trèsi bien et leurs phrases « run-on » ne sont que des phrases « run-on » laides.

Un collégien en français est un middle schooler (je veux simplement m'assurer que vous le sachiez, c'est une faute récurrente parmi les anglophones, j'ai remarqué)

On peut imaginer qu'ils écrivraient peut-être la phrase l'inélégante phrase : « The cat is fat, he never exercises and eats too much.

» (On écrAlors qu'il faudrait plutôt écrie : « The cat is fat: he never exercises and eats too much. » ) Et, dD'ailleurs, il faut que l'on l'la ponctuation dans la juxtaposition est à utiliser judicieusement.

Je suppose que "l'" faisait référence à la ponctuation

Deuxièmement, les exemples de « run-on » en langue étrangère ne me soparaissent pas très convaincants.

Au moins, les exemples français ne me le semblent pas.

Sans le "pas", votre phrase, bien que juste, sort tout droit du XVIIIème siècle :p

S'ilsQuand ce ne sont pas des exemples littéraires à la Charles Dickens, ils vientémoignent d'une l'écriture informelle ou assez vieillie.

Un certain exemple que j'ai lu venait du journal d'une grand-mère ; il était si mal ponctué si mal que je ne pouvais croire que c'était acceptable dans la langue soutenue.

D'ailleurs, ilcette écriture m'a rappelé de l'écriture anglaise similaires équivalents anglais, dans les journaux intimes d'autrefois ou les vieux documents d'archive.

Bien qu'il existe une parallèle en anglais, les anglophones cultivés d'aujourd'hui n'écrivent pas danse cette manière.

Et les exemples littéraires ?

BEh bien, on peut parfois écrire comme cela, mais pourrait-on en vérité écrire une page entière sans aucun point, à la Marcel Proust, hors unen dehors de tout contexte littéraire ?

Moi, j'écris dans un style assez littéraire et je dis encore non.

Évidemment, les règles qui gouvernent les phrases françaises ne sont pas identiques à ceuxlles qui gouvernent les phrases anglaises et je pveux bien croire que la pédagogie française et, plus largement, la pédagogie non-anglophone, ne parlent pas souvent des phrases « run-on ».

L'idiome "je veux bien (le) croire" signifie autant "je veux" que "je peux"

Mais, à mon avis, c'est généraliser trop quand on ditdire que l'on peut écrire presque toutn'importe quoi en langue étrangère est une trop grande généralisation.

Feedback

Cela me surprend que vous ayez trouvé cet exemple chez une grand-mère. Mes grands-parents, et même ma mère, ont été assommés de règles sur la juxtaposition, la coordination et la subordination ! Songez qu'ils appartiennent à un temps où commencer une phrase par une conjonction (ce que vous avez fait avec «car») était considéré comme fautif, même si bien des écrivains se le sont permis et même si aujourd'hui, cela n'est plus vraiment considéré comme fautif en dehors de contextes très formels/officiels.

Les pires exemples de run-on que j'ai vus venaient souvent de jeunes de mon âge, qui souvent ne voyaient pas l'utilité de la ponctuation et les relations tant sémantiques que prosodiques entre les divers éléments de la phrase.

profitendieu's avatar
profitendieu

Aug. 4, 2020

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BEh bien, on peut parfois écrire comme cela, mais pourrait-on en vérité écrire une page entière sans aucun point, à la Marcel Proust, hors unen dehors de tout contexte littéraire ?

« Eh bien » est-elle une locution figée ? Une fois j'ai écrit « et bien » au début d'une phrase dans une dictée et la correction m'a dit que je devais plutôt écrire « eh bien ».

Monsieur_Elephant's avatar
Monsieur_Elephant

Aug. 4, 2020

129

Oui car «eh» est une interjection ici, rien à voir avec la conjonction de coordination «et»

profitendieu's avatar
profitendieu

Aug. 4, 2020

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D'accord. Merci de m'avoir corrigée !

Les phrases « run-on »


This sentence has been marked as perfect!

La plupart des enseignants d'anglais disent que l'on doit éviter les phrases « run-on », c'est-à-dire les phrases dans lesquelles des propositions indépendantes ne sont pas séparées par des conjonctions, des points-virgules ou des deux-points.


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Voici un exemple d'une telle phrase : « I am going to the park, I will meet her at the dinner.


» En revanche, beaucoup de non-anglophones et d'apprenants langue étrangères soutiennent que ce concept n'existe pas dans les langues étrangères.


» En revanche, beaucoup de non-anglophones et d'apprenants de langues étrangères soutiennent que ce concept n'existe pas dans les langues étrangèreen dehors de l'anglais.

"en dehors de l'anglais" pour éviter de répéter "langues étrangères".

Bien que je comprenne leur argument, j'ai deux problèmes avec cette assertion.


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Premièrement, les phrases « run-on » sont parfois admissibles en anglais, quand on peut les justifier comme aspect d'un style littéraire.


Premièrement, les phrases « run-on » sont parfois admissibles en anglais, quand on peut les justifier comme aspect d'un style littérairmarque stylistique.

Il existe l'idée d'une coordination implicite entre les propositions.


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Par exemple, en 1859, Charles Dickens écrivis le fameux début du « Conte de deux cités » : « It was the best of times, it was the worst of times … » Alors, pourquoi les enseignants d'anglais nous apprennent-ils l'éviter?


Par exemple, en 1859, Charles Dickens écrivist le fameux début du « Conte de deux cités » : « It was the best of times, it was the worst of times … » Alors, pourquoi les enseignants d'anglais nous apprennent-ils l'à éviter ça ?

Car, évidemment, beaucoup de collégiens et même d'adultes n'écrivent pas si bien et leurs phrases « run-on » ne sont que des phrases « run-on » laides.


Car, évidemment, beaucoup de collégiens et même d'adultes n'écrivent pas trèsi bien et leurs phrases « run-on » ne sont que des phrases « run-on » laides.

Un collégien en français est un middle schooler (je veux simplement m'assurer que vous le sachiez, c'est une faute récurrente parmi les anglophones, j'ai remarqué)

On imagine qu'ils écrivent peut-être la phrase inélégante : « The cat is fat, he never exercises and eats too much.


On peut imaginer qu'ils écrivraient peut-être la phrase l'inélégante phrase : « The cat is fat, he never exercises and eats too much.

» (On écrit plutôt : « The cat is fat: he never exercises and eats too much. » )


Deuxièmement, les exemples de « run-on » en langue étrangère ne me sont pas très convaincants.


Deuxièmement, les exemples de « run-on » en langue étrangère ne me soparaissent pas très convaincants.

Au moins, les exemples français ne me le semblent.


Au moins, les exemples français ne me le semblent pas.

Sans le "pas", votre phrase, bien que juste, sort tout droit du XVIIIème siècle :p

S'ils ne sont pas des exemples littéraires à la Charles Dickens, ils viennent de l'écriture informelle ou assez vieillie.


S'ilsQuand ce ne sont pas des exemples littéraires à la Charles Dickens, ils vientémoignent d'une l'écriture informelle ou assez vieillie.

Un certain exemple que j'ai lu venait du journal d'une grand-mère ; il était ponctué si mal que je ne pouvais croire que c'était acceptable dans la langue soutenue.


Un certain exemple que j'ai lu venait du journal d'une grand-mère ; il était si mal ponctué si mal que je ne pouvais croire que c'était acceptable dans la langue soutenue.

D'ailleurs, il m'a rappelé de l'écriture anglaise similaire, dans les journaux intimes d'autrefois ou les vieux documents d'archive.


D'ailleurs, ilcette écriture m'a rappelé de l'écriture anglaise similaires équivalents anglais, dans les journaux intimes d'autrefois ou les vieux documents d'archive.

Bien qu'il existe une parallèle en anglais, les anglophones cultivés d'aujourd'hui n'écrivent pas dans cette manière.


Bien qu'il existe une parallèle en anglais, les anglophones cultivés d'aujourd'hui n'écrivent pas danse cette manière.

Et les exemples littéraires ?


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Bien, on peut parfois écrire comme cela, mais pourrait-on en vérité écrire une page entière sans aucun point, à la Marcel Proust, hors un contexte littéraire ?


BEh bien, on peut parfois écrire comme cela, mais pourrait-on en vérité écrire une page entière sans aucun point, à la Marcel Proust, hors unen dehors de tout contexte littéraire ?

Moi, j'écris dans un style assez littéraire et je dis encore non.


This sentence has been marked as perfect!

Évidemment, les règles qui gouvernent les phrases françaises ne sont pas identiques à ceux qui gouvernent les phrases anglaises et je peux croire que la pédagogie française et, plus largement, la pédagogie non-anglophone ne parlent pas souvent des phrases « run-on ».


Évidemment, les règles qui gouvernent les phrases françaises ne sont pas identiques à ceuxlles qui gouvernent les phrases anglaises et je pveux bien croire que la pédagogie française et, plus largement, la pédagogie non-anglophone, ne parlent pas souvent des phrases « run-on ».

L'idiome "je veux bien (le) croire" signifie autant "je veux" que "je peux"

Mais, à mon avis, c'est généraliser trop quand on dit que l'on peut écrire presque tout en langue étrangère.


Mais, à mon avis, c'est généraliser trop quand on ditdire que l'on peut écrire presque toutn'importe quoi en langue étrangère est une trop grande généralisation.

» (On écrit plutôt : « The cat is fat: he never exercises and eats too much. » ) Et, d'ailleurs, il faut que l'on l'utilise juridiquement.


» (On écrit plutôt : « The cat is fat: he never exercises and eats too much. » ) Et, d'ailleurs, il faut que l'on l'utilise judicieusement.


» (On écrAlors qu'il faudrait plutôt écrie : « The cat is fat: he never exercises and eats too much. » ) Et, dD'ailleurs, il faut que l'on l'la ponctuation dans la juxtaposition est à utiliser judicieusement.

Je suppose que "l'" faisait référence à la ponctuation

Un certain exemple que j'ai lu venait du journal d'une grand-mère ; il était si mal ponctué que je ne pouvais croire que c'était acceptable dans la langue soutenue.


Au moins, les exemples français ne me le semblent pas.


Eh bien, on peut parfois écrire comme cela, mais pourrait-on en vérité écrire une page entière sans aucun point, à la Marcel Proust, en dehors de tout contexte littéraire ?


Par exemple, en 1859, Charles Dickens écrivit le fameux début du « Conte de deux cités » : « It was the best of times, it was the worst of times … » Alors, pourquoi les enseignants d'anglais nous apprennent-ils à éviter les phrases « run-on » ?


Par exemple, en 1859, Charles Dickens écrivit le fameux début du « Conte de deux cités » : « It was the best of times, it was the worst of times … » Alors, pourquoi les enseignants d'anglais nous apprennent-ils à les éviter ?


» (On écrit plutôt : « The cat is fat: he never exercises and eats too much. » ) D'ailleurs, il faut que l'on utilise judicieusement les phrases « run-on ».


» En revanche, beaucoup de non-anglophones et d'apprenants de langues étrangères soutiennent que ce concept n'existe pas en dehors de l'anglais.


Bien qu'il existe un parallèle en anglais, les anglophones cultivés d'aujourd'hui n'écrivent pas de cette manière.


Évidemment, les règles qui gouvernent les phrases françaises ne sont pas identiques à celles qui gouvernent les phrases anglaises et je veux bien le croire que la pédagogie française et, plus largement, la pédagogie non-anglophone ne parlent pas souvent des phrases « run-on ».


D'ailleurs, cette écriture m'a rappelé des équivalents anglais, dans les journaux intimes d'autrefois ou les vieux documents d'archive.


On peut imagine qu'ils pourraient écrire la phrase inélégante : « The cat is fat, he never exercises and eats too much.


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