anouk's avatar
anouk

May 13, 2023

0
Entre la lâcheté et l'ennui (I)

Je finis souvent par parler des tourments d'âme, des maux de vivre des certaines personnages qu'on a du mal à imaginer dehors de leur intériorité. Mais je me suis demandé si tout cet intérêt pour ce type d'intériorité, qui d'ailleurs mouille mes papiers bien plus que l'encre, puisse pousser même le lecteur plus intelligent ou plus proche de moi à penser que je considère ceux-là comme des individus bons ou au moins mieux que beaucoup d'autres. De fait je considère nécessaire parler de ces intériorités en dehors de ma sublimation littéraire.
En ce qui concerne ces personnages, Sartre dit: « [...] l'existentialiste, lorsqu'il décrit un lâche, dit que ce lâche est responsable de sa lâcheté. [...] il n'est comme ça à partir d'une organisation physiologique, mais il est comme ça parce qu'il se construit comme lâche par ses actes. ». Je voudrais négliger toute cette dimension de l'engagement politique qui est très important chez Sartre mais de laquelle je m'en bats les couilles. J'ai rapporté ce passage pour mieux présenter l'idée que la condamnation à sa propre intériorité est seulement un artifice littéraire : avec des pareils personnages je voudrais vous indiquer les sentiments plus purs, c'est-à-dire des sentiments que le monde ne tache pas. N'est-il pas drôle que l'homme est incapable de partager les propres sentiments et que la chose plus proche à ça est de les tacher en les montrant à quel que soit?
Mais je me suis emballé et je me suis promis d'être concis. La chose plus importante est que quiconque est si replié sur soi-même ne peut pas mettre du côté son Moi, et ceci est la première étape pour s'approcher aux autres. D'ailleurs un cœur déjà nauséeux par les propres sentiments, comment pourrait-il en accueillir des autres?

Corrections
0

Entre la lâcheté et l'ennui (I)

Je finis souvent par parler des tourments d'âme, des maux de vivre des certaines personnages qu'on a du mal à imaginer en dehors de leur intériorité.

-Dans "les tourments des personnages", le "des" est en fait l'article défini. C'est "de+les". Donc ça ne fonctionne que si tu dis : "les tourments des personnages de Flaubert", par exemple.
- dehors = l'extérieur du bâtiment dans lequel on se trouve. Ça décrit véritablement la réalité physique. Tandis que "en dehors de" est une locution qui s'applique très bien dans ta phrase.

Mais je me suis demandé si tout cet intérêt pour ce type d'intériorité, qui d'ailleurs mouille mes papiers bien plus que l'encre, puisseouvait pousser même le lecteur le plus intelligent ou le plus proche de moi à penser que je considère ceux-là comme des individus bonremarquables ou au moins mieux que beaucoup d'autres.

- Je me demande si + présent de l'indicatif -> Je me suis demandé si + imparfait (de l'indicatif aussi, pas de subjonctif de l'imparfait, merci :b )
- j'ai remplacé le mot "bon" qui est un peu trop général. D'ailleurs, souvent quand on dit "un homme bon", on parle de sa bonté, de sa générosité. Or il me semble que ce n'est pas ce que tu veux exprimer ici.

De fait je considère nécessaire de parler de ces intériorités en dehors de ma sublimation littéraire.

- la formule est la version courte de : "je considère qu'il est nécessaire de..."

En ce qui concerne ces personnages, Sartre dit: « [...] l'existentialiste, lorsqu'il décrit un lâche, dit que ce lâche est responsable de sa lâcheté.

[...] il n'est pas comme ça à partir d'une organisation physiologique, mais il est comme ça parce qu'il se construit comme lâche par ses actes.

».

Je voudrais négliger toute cette dimension de l'engagement politique qui est très importante chez Sartre mais de laquelle (/dont) je m'ene bats les couilles.

- Le pronom "en" se rapporte à "de", qui est déjà présent : "de laquelle"/"dont".
- J'ai sursauté de rire tellement la formule est incongrue ! :D "Je m'en bats les couilles" appartient à un registre vulgaire qui contraste très fortement avec le reste du texte. Pour rester dans le même ton que le reste je dirais : ...chez Sartre, mais de laquelle je me moque éperdument.

J'ai rapporté ce passage pour mieux présenter l'idée que la condamnation à sa propre intériorité est seulement un artifice littéraire : avec des pareils personnages je voudrais vous indiquer les sentiments plus purs, c'est-à-dire des sentiments que le monde ne tache (/souille) pas.

N'est-il pas drôle que l'homme esoit incapable de partager lses propres sentiments et que la chose la plus proche à çade cela (/ de ce partage) est de les tacher en les montrant à quel que soitn'importe qui?

- Il est drôle que/Il n'est pas drôle que + subjonctif (émotions, sentiments, avec "que")
- la chose la plus proche : il y a plusieurs choses proches, tu parles de celle qui est plus proche que les autres.
comparatif : plus...que
superlatif : le plus, la plus, les plus...

Mais je me suis emballé et je me suis promis d'être concis.

La chose la plus importante est que quiconque est si replié sur soi-même ne peut pas mettre due côté son Moi, etor ceci est la première étape pour s'approcher aux autres.

- Superlatif : il y a plusieurs choses importantes, mais tu parles de celle qui est plus importante que les autres choses importantes.
- "or" est vraiment le mot approprié aussi. Tu ne mets pas juste deux idées indépendantes à la suite l'une de l'autre, tu lies les deux sections de phrases en suivant un raisonnement logique.

D'ailleurs un cœur déjà nauséeux par lses propres sentiments, comment pourrait-il en accueillir des 'autres?

- les propres sentiments de quelqu'un -> ses propres sentiments

Feedback

Merci pour ce texte très intéressant :)

anouk's avatar
anouk

May 14, 2023

0

Je vous en prie, merci beaucoup pour les corrections comme d'habitude.

P.S. L'expression sur les battements de couilles était mis exprès pour vous faire sursauter :)

Uhu's avatar
Uhu

May 14, 2023

0

Ahah ! C'est réussi.
Mon style à moi serait plutôt l'escalade, un effet moins surprenant mais assez théâtral :

Je voudrais négliger toute cette dimension de l'engagement politique qui est très importante chez Sartre mais dont je n'hésiterais pas à dire que je fais peu de cas, en d'autres termes je n'en ai cure, je m'en contrefiche, je m'en fous comme de l'an quarante, je m'en bats les steaks, je m'en tamponne le coquillard avec le pinceau de l'indifférence !

anouk's avatar
anouk

May 14, 2023

0

Si je commence à écrire comme ça je pense que les correcteurs vont se tirer une balle; mais je dois avouer que tout cette théâtralité me plait beaucoup

Uhu's avatar
Uhu

May 14, 2023

0

Moi aussi j'adore ! Et j'ai moins de scrupules : je n'aimerais pas être à la place des correcteurs germanophones !

bisam's avatar
bisam

May 14, 2023

0

Si je commence à écrire comme ça je pense que les correcteurs vont se tirer une balle; mais je dois avouer que tout cette théâtralité me plait beaucoup

C'est très drôle de lire tant ce texte que les corrections !

Uhu's avatar
Uhu

May 15, 2023

0

C'est très drôle de lire tant ce texte que les corrections !

L'humour est un bon moyen de pratiquer une langue étrangère...ou bien même sa propre langue !

Entre la lâcheté et l'ennui (I)


This sentence has been marked as perfect!

Je finis souvent par parler des tourments d'âme, des maux de vivre des certaines personnages qu'on a du mal à imaginer dehors de leur intériorité.


Je finis souvent par parler des tourments d'âme, des maux de vivre des certaines personnages qu'on a du mal à imaginer en dehors de leur intériorité.

-Dans "les tourments des personnages", le "des" est en fait l'article défini. C'est "de+les". Donc ça ne fonctionne que si tu dis : "les tourments des personnages de Flaubert", par exemple. - dehors = l'extérieur du bâtiment dans lequel on se trouve. Ça décrit véritablement la réalité physique. Tandis que "en dehors de" est une locution qui s'applique très bien dans ta phrase.

Mais je me suis demandé si tout cet intérêt pour ce type d'intériorité, qui d'ailleurs mouille mes papiers bien plus que l'encre, puisse pousser même le lecteur plus intelligent ou plus proche de moi à penser que je considère ceux-là comme des individus bons ou au moins mieux que beaucoup d'autres.


Mais je me suis demandé si tout cet intérêt pour ce type d'intériorité, qui d'ailleurs mouille mes papiers bien plus que l'encre, puisseouvait pousser même le lecteur le plus intelligent ou le plus proche de moi à penser que je considère ceux-là comme des individus bonremarquables ou au moins mieux que beaucoup d'autres.

- Je me demande si + présent de l'indicatif -> Je me suis demandé si + imparfait (de l'indicatif aussi, pas de subjonctif de l'imparfait, merci :b ) - j'ai remplacé le mot "bon" qui est un peu trop général. D'ailleurs, souvent quand on dit "un homme bon", on parle de sa bonté, de sa générosité. Or il me semble que ce n'est pas ce que tu veux exprimer ici.

De fait je considère nécessaire parler de ces intériorités en dehors de ma sublimation littéraire.


De fait je considère nécessaire de parler de ces intériorités en dehors de ma sublimation littéraire.

- la formule est la version courte de : "je considère qu'il est nécessaire de..."

En ce qui concerne ces personnages, Sartre dit: « [...] l'existentialiste, lorsqu'il décrit un lâche, dit que ce lâche est responsable de sa lâcheté.


This sentence has been marked as perfect!

[...] il n'est comme ça à partir d'une organisation physiologique, mais il est comme ça parce qu'il se construit comme lâche par ses actes.


[...] il n'est pas comme ça à partir d'une organisation physiologique, mais il est comme ça parce qu'il se construit comme lâche par ses actes.

».


This sentence has been marked as perfect!

Je voudrais négliger toute cette dimension de l'engagement politique qui est très important chez Sartre mais de laquelle je m'en bats les couilles.


Je voudrais négliger toute cette dimension de l'engagement politique qui est très importante chez Sartre mais de laquelle (/dont) je m'ene bats les couilles.

- Le pronom "en" se rapporte à "de", qui est déjà présent : "de laquelle"/"dont". - J'ai sursauté de rire tellement la formule est incongrue ! :D "Je m'en bats les couilles" appartient à un registre vulgaire qui contraste très fortement avec le reste du texte. Pour rester dans le même ton que le reste je dirais : ...chez Sartre, mais de laquelle je me moque éperdument.

J'ai rapporté ce passage pour mieux présenter l'idée que la condamnation à sa propre intériorité est seulement un artifice littéraire : avec des pareils personnages je voudrais vous indiquer les sentiments plus purs, c'est-à-dire des sentiments que le monde ne tache pas.


J'ai rapporté ce passage pour mieux présenter l'idée que la condamnation à sa propre intériorité est seulement un artifice littéraire : avec des pareils personnages je voudrais vous indiquer les sentiments plus purs, c'est-à-dire des sentiments que le monde ne tache (/souille) pas.

N'est-il pas drôle que l'homme est incapable de partager les propres sentiments et que la chose plus proche à ça est de les tacher en les montrant à quel que soit?


N'est-il pas drôle que l'homme esoit incapable de partager lses propres sentiments et que la chose la plus proche à çade cela (/ de ce partage) est de les tacher en les montrant à quel que soitn'importe qui?

- Il est drôle que/Il n'est pas drôle que + subjonctif (émotions, sentiments, avec "que") - la chose la plus proche : il y a plusieurs choses proches, tu parles de celle qui est plus proche que les autres. comparatif : plus...que superlatif : le plus, la plus, les plus...

Mais je me suis emballé et je me suis promis d'être concis.


This sentence has been marked as perfect!

La chose plus importante est que quiconque est si replié sur soi-même ne peut pas mettre du côté son Moi, et ceci est la première étape pour s'approcher aux autres.


La chose la plus importante est que quiconque est si replié sur soi-même ne peut pas mettre due côté son Moi, etor ceci est la première étape pour s'approcher aux autres.

- Superlatif : il y a plusieurs choses importantes, mais tu parles de celle qui est plus importante que les autres choses importantes. - "or" est vraiment le mot approprié aussi. Tu ne mets pas juste deux idées indépendantes à la suite l'une de l'autre, tu lies les deux sections de phrases en suivant un raisonnement logique.

D'ailleurs un cœur déjà nauséeux par les propres sentiments, comment pourrait-il en accueillir des autres?


D'ailleurs un cœur déjà nauséeux par lses propres sentiments, comment pourrait-il en accueillir des 'autres?

- les propres sentiments de quelqu'un -> ses propres sentiments

You need LangCorrect Premium to access this feature.

Go Premium