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andrev

Aug. 6, 2024

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Dissertation - le rôle de la cour d'assises - introduction

Si jamais vous vous trouvez accusé dans une affaire de crime, vous aurez affaire à une cour d’assise – ou du moins c’était le cas jusqu’en 2023, date d’aboutissement de la nouvelle réforme de la justice. La cour d’assises est la juridiction pénale française chargée des affaires les plus graves dont la position dans la hiérarchie judiciaire a changé plusieurs fois au cours de l’histoire. La cour d’assises traite notamment automatiquement, sauf dans le cas de terrorisme ou de trafic de stupéfiants en bande organisée, les crimes passibles de plus de 20 ans de réclusion criminelle et, sur demande du prévenu, les crimes punis de 15 à 20 ans de réclusion.

Le prédécesseur de la cour d’assises fut créé sous le nom de tribunal criminel départemental en 1791 pendant la Révolution, avec pour plus grande innovation le jury criminel, comporté de citoyens tirés au sort. L’introduction de ce dernier peut effectivement être considérée aussi bien une démocratisation de la justice qu’une tentative de légitimiser celle-ci comme étant faite par le peuple et pour le peuple, sachant qu’auparavant elle tirait son autorité du roi (qui a perdu bien plus que de l’autorité à cette époque-là).

Le jury n’est pourtant ni révolutionnaire ni française comme invention : les premiers jurys ont été attestés en Angleterre au XIIe siècle. Il reste cependant un symbole important de la nouvelle justice, même de nos jours, où il est vu par d’aucuns comme une garantie contre une professionnalisation totale de la justice qui se répand de manière importante aujourd’hui. Cette tendance de professionnalisation se poursuit avec la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire généralisant la cour criminelle dans la judiciaire française, malgré les protestations des soutiens du jury criminel.

Au regard de ce phénomène et de la réforme de 2021, il convient de demander quel est le rôle exact de la cour d’assises et donc du jury criminel de nos jours. Pour bien comprendre ce rôle, il faut obligatoirement traiter les évolutions que la cour d’assises a traversées depuis sa création (I) avant de passer à une analyse de son fonctionnement aujourd’hui (II), ce qui permettra éventuellement d’évaluer les potentiels changements encore à venir.

--

J'essaie cette fois un nouveau format : celui de la dissertation juridique, obligatoirement composée d'une introduction et deux parties dont le sujet est défini dans l'introduction, traitant un sujet juridique. Quant au sujet, je l'ai inventé moi-même en m'inspirant d'un épisode d'un podcast que j'écoute où l'on discutait des jurys criminels des cours d'assise françaises. J'espère que je saurai le traiter assez profondément, même sans éducation juridique particulière !

Corrections

Dissertation - le rôle de la cour d'assises - introduction

Si jamais vous vous retrouvez accusé dans une affaire de criminelle, vous aurez affaire à une cour d’assise – ou: c'était du moins c’était le cas jusqu’en 2023, date d’aboutissemententrée en vigueur de la nouvelle réforme de la justice.

On n'utilise quasiment jamais le tiret court pour introduire un complément ou une spécification en français. On utilise les virgules, deux-points, points-virgules et parenthèses à la place

Les autres modifications sont de légères améliorations de style

La cour d’assises est la juridiction pénale française chargée des affaires les plus graves dont la position dans la hiérarchie judiciaire a changé plusieurs fois au cours de l’histoire.

La cour d’assises traite notamment traite automatiquement, sauf dans le les crimes passibles de plus de 20 ans de réclusion criminelle, sauf en cas de terrorisme ou de trafic de stupéfiants en bande organisée, les crimes passibles de plus de 20 ans de réclusion criminelle et, sur demande du prévenu, les crimes punis de 15 à 20 ans de réclusion.

Quelques modifications syntaxiques ; il est par exemple assez déconseillé de couper un verbe de son complément d'objet direct (« traite les crimes », en l'occurrence) avec une incise si longue

EN cas de (locution général, sans article défini)

Le prédécesseur de la cour d’assises fut créé sous le nom de tribunal criminel départemental en 1791 pendant la Révolution, avec pourcomme plus grande innovation le jury criminel, comporté de citoyens tirés au sort.

L’introduction de ce dernier peut effectivement être considérée aussi bien comme une démocratisation de la justice que comme une tentative de légitimiser celle-ci comme étant faite par le peuple et pour le peuple, sachant qu’auparavant elle tirait son autorité du roi (qui a perdu bien plus que son autorité/de l’autorité à cette époque-là).

considérer quelque chose COMME quelque chose (cela nous fait certes une petite redondance avec « COMME étant », mais c'est obligatoire)

Le jury n’est pourtant ni révolutionnaire ni française comme invention : les premiers jurys ont été attestés en Angleterre au XIIe siècle.

Accord avec le sujet « jury » => français

Il reste cependant un symbole important de la nouvelle justice, même de nos jours, où il est vu par d’aucuns comme une garantie contre une professionnalisation totale de la justice qui se répand de manière importante aujourd’hui.

En français, on n'emploie plus guère « d'aucuns » que comme sujet devant un verbe, pas derrière une préposition, à tel point que j'ai dû vérifier si c'était correct grammaticalement de le faire ! A priori, rien ne s'y oppose et surtout, la phrase est compréhensible ! Si vous avez néanmoins peur d'écrire quelque chose d'un peu trop étrange => vu par certains

Cette tendance deà la professionnalisation se poursuit avec la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire généralisant la cour criminelle dans la cour judiciaire française, malgré les protestations des soutiens du/au jury criminel.

la tendance À quelque chose (quand on indique dans quelle « direction » cette tendance va) => tendance à la violence, tendance à la paresse, etc

Au regard de ce phénomène et de la réforme de 2021, il convient de se demander quel est le rôle exact de la cour d’assises et donc du jury criminel de nos jours.

On se pose la question, on SE demande (c'est toujours le verbe pronominal qui est utilisé dans les dissertations et autres exercices de ce genre)

Pour bien comprendre ce rôle, il faut obligatoirement traiter des/les évolutions que la cour d’assises a traversésubies depuis sa création (I) avant de passer à une analyse de son fonctionnement aujourd’hui (II), ce qui permettra éventuellement d’évaluer les potentiels changements encore à venir.

On dit plutôt « subir une évolution/une transformation/un changement » ; « traverser une évolution » est un peu maladroit, je trouve

Ici je dirais « traiter DE », mais la nuance est négligeable. Vous pouvez simplement vous rappeler que le verbe fonctionne avec cette préposition : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/traiter/78980

J'ai supprimé un « éventuellement » pour éviter les redondances

-- ¶

J'essaie cette fois un nouveau format : celui de la dissertation juridique, obligatoirement composée d'une introduction et deux parties dont le sujet est défini dans l'introduction, traitant
(d')un sujet juridique.

Pareil, je mettrais plutôt « traite de »

Quant au sujet, je l'ai inventé moi-même en m'inspirant d'un épisode d'un podcast que j'écoute où l'on discutait des jurys criminels des cours d'assise françaises.

J'espère que je saurai le traiter assez profondémentde manière assez exhaustive, même sans éducformation juridique particulière !

Si vous voulez parler de connaissances pures, « formation » est le mot qui convient. La première modification est plutôt stylistique

Feedback

Je ne peux qu'admirer votre maîtrise du jargon juridique français, qui est une vraie « langue dans la langue », en plus de votre maîtrise du français tout court ! En faisant du hongrois, je me suis rendu compte à quel point les langues finno-ougriennes étaient différentes des nôtres... À ce propos, y a-t-il un jargon juridique assez abscons en estonien, ou est-ce que les termes employés sont compréhensibles par n'importe quel locuteur ?

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andrev

Aug. 6, 2024

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Merci pour les corrections ! Je ne pense pas nécessairement qu'on puisse parler de « maîtrise » quand vous avez dû corriger presque chaque phrase, mais je vous remercie néanmoins pour le compliment :)

Je suis allé sur la version estonienne de Legifrance (j'ai ouvert le code de procédure pénale) pour évaluer la complexité des termes. Je dirais que les termes estoniens sont effectivement moins compliqués et qu'il y a moins de jargon. Il y a, bien sûr et comme toujours, des exceptions. (tout ceci est également à prendre avec des pincettes, puisque je m'intéresse au droit et ne peux donc vous dire comment voit les choses l'Estonien lambda).

J'allais dire que la vraie difficulté vient plutôt de la construction très lourde qu'on voit dans les phrases compliquées utilisées dans la loi... mais c'est aussi clairement le cas en français. Je dirais même que la situation est encore pire en français : il y a un style très spécifique de construire des phrases où l'ordre du sujet et du verbe s'inverse dans les lois françaises que je trouve ridicule et beau en même temps (cf. Code de procédure pénale, art. 255 « Peuvent seuls remplir les fonctions de juré, les citoyens de l'un ou de l'autre sexe, âgés de plus de vingt-trois ans, sachant lire et écrire en français, jouissant des droits politiques, civils et de famille, et ne se trouvant dans aucun cas d'incapacité ou d'incompatibilité énumérés par les deux articles suivants. »)

Le fait qu'il n'y ait pas tellement de jargon juridique en estonien entraîne aussi un autre phénomène intéressant : quand un juriste estonien veut se vanter, il ne peut pas se contenter que des termes juridiques estoniens de la même façon que ses confrères français le pourraient, il doit aussi y rajouter un petit mot en latin... ;)

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andrev

Aug. 6, 2024

0

Je ne peux m'empêcher d'ajouter un dernier commentaire sur le jargon juridique français. La chose que je trouve la plus bizarre, c'est combien il y a des termes qui veulent dire la même chose mais qui ne sont pas les mêmes seulement à cause du contexte qui les entoure. Je m'explique :

Vous connaissez la différence entre les termes « réclusion criminelle » et « emprisonnement » ? Ou bien celle entre un « jugement » et un « arrêt » ? Ou celle entre « l'avocat général », « le ministère public » et « le procureur » ?

Je précise qu'il n'y aurait que trois termes dans la liste ci-dessus si elle était écrite en estonien ;)

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Monsieur_Elephant

Aug. 6, 2024

85

Oh, ne vous inquiétez pas, si je vous dis que vous avez un excellent niveau, c'est que c'est vrai. Mes « corrections » ne sont que des améliorations de style mineures ou de petites suggestions d'usage. Quand je vois que les utilisateurs ont une bonne maîtrise du français, je peux les titiller sur des subtilités :p

Merci pour votre retour ! Oui, « peuvent seuls », c'est une syntaxe désormais assez archaïque. Les Codes (civil & pénal) ne sont plus tout jeunes... On a moins de difficulté à les lire que du Rabelais ou du Molière, mais enfin, les textes juridiques sont quand même particuliers (et dotés de bien moins de qualités littéraires, ça va sans dire !)

Ah oui, quand on le dit en latin, ça fait tout de suite plus sérieux ! On sent le poids de presque mille ans de dignitas romaine, avec ses colonnes en marbre et ses légistes concentrés ! C'est très bien parodié dans « Kaamelott » (une série que je vous recommande chaudement si vous vous sentez à l'aise avec le vocabulaire familier/ergotique)

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Monsieur_Elephant

Aug. 6, 2024

85

Alors « avocat général/procureur », c'est effectivement synonyme et ça dépend des cours (https://www.courdassises.fr/l-avocat-general.html) mais le « ministère public », en revanche, c'est l'ensemble des magistrats qui représentent la collectivité et exigent l'application de la loi (donc pas uniquement le procureur)

La « réclusion criminelle » est un type particulier d'« emprisonnement » (par la durée et la motivation). Au sens large, on pourrait même dire qu'une détention provisoire, par exemple, est un emprisonnement, sans pour autant être une réclusion criminelle.

Mais bon, oui, tous les domaines ont leurs spécificités. La linguistique est un bon exemple : vous pouvez lire trois grammairiens/linguistes différents qui vous parlent de la même chose mais avec des termes différents ! Cependant, il ne faut pas se plaindre, les termes spécialisés en linguistique sont largement justifiés, ils n'ont pas pour but d'afficher un pédantisme déplacé en rendant volontairement hermétiques des choses qui pourraient s'exprimer plus simplement.

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andrev

Aug. 6, 2024

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Merci, je vais vous faire confiance :)

Personnellement, je n'ai pas eu d'excellentes expériences avec du Molière. J'en ai lu une seule fois (il faut avouer que c'était en estonien, donc peut-être n'était-ce qu'une mauvaise traduction) et je dois vous dire que je préfère les qualités littéraires des codes ;) Je vous propose d'ailleurs ceci, que je trouve assez beau et solennel (article 353 du Code de procédure pénale) : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006576293/2008-05-29

Exactement, la dignitas romaine, supplément insertion forcée d'une phrase en latin au milieu d'une conversation en estonien à laquelle personne ne sait répondre. Je vais jeter un oeil sur cette série, si je la trouve quelque part !

Oui, c'est bien cela pour ce qui est des procureurs. Mais à ce que je sache, l'« emprisonnement » (dans le contexte juridique et non général) n'est le correct terme qu'en matière délictuelle (c'est-à-dire peine de prison allant jusqu'à 10 ans), « réclusion criminelle » étant le bon terme en matière criminelle (plus de 10 ans, éventuellement « réclusion à perpétuité ») Je crois qu'il existe également une peine appelée « détention criminelle » qui s'applique aux crimes politiques. Toutes ces quatre peine sont normalement la même chose et la seule chose qui les sépare est la durée.

J'ai déjà beau eu participer à des compétitions en linguistique (et je ne me suis pas du tout trop mal débrouillé !), je n'ai jamais trop compris tous les termes qui y sont liés. En tout cas, je trouve les termes estoniens en linguistique beaucoup plus difficiles à comprendre que les termes juridiques :D

Monsieur_Elephant's avatar
Monsieur_Elephant

Aug. 6, 2024

85

C'est très dur d'apprécier la littérature classique dans une autre langue ; Molière écrivait des vers vraiment magnifiques. La métrique, les rimes, le choix des mots, le style... C'est affreusement compliqué à traduire. Vous savez ce que disent les Italiens, « traduttore traditore » (« traducteur traître ») : on tord forcément un texte en le traduisant, et je pense que pour certaines choses, il est impossible de traduire sans dégâts irrémédiables. La poésie persane en français m'a laissé un souvenir mitigé (même si certains poèmes sont superbement traduits)

Si vous êtes en France, la série se trouve facilement sur les plateformes de streaming légal. Si vous êtes hors de France, la propriété intellectuelle ne s'applique pas donc vous pouvez la regarder gratuitement sur YouTube !

Le passage est effectivement beau, et souligne l'importance d'avoir des magistrats dotés d'une conscience et de qualités introspectives évidentes. Pas sûr que ce soit toujours le cas..!

Pour « réclusion criminelle/emprisonnement », vous avez absolument raison.

Ah mais dans certaines langues, c'est terrible. Vous connaissez la distinction « name/noun » en anglais ? Eh bien l'allemand, par exemple, fait ça un peu pour tout.... « Die Zukunft » c'est « l'avenir/le futur » de manière générale, mais le futur comme temps grammatical, quasiment tout le monde dit « das Futur » ! L'avantage c'est que si vous parlez latin, vous n'aurez aucun mal à parler de linguistique en allemand !

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andrev

Aug. 6, 2024

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Peut-être devrai-je alors lire du Molière dans sa langue originale ; j'irai à la bibliothèque (en espérant qu'ils en ont, parce que ce n'est pas toujours évident avec les ouvrages en français dans les bibliothèques estoniennes) un de ces jours... ou bien quand j'aurai le temps :) ! J'ai déjà « La Reine Margot » de Dumas à finir, c'est mon amie qui me l'a offert la dernière fois que je suis allé lui rendre visite en France.

Parfait, je l'ai trouvé ! Je n'ai regardé que quelques minutes et j'adore déjà :D

Certainement vous avez raison. C'est aussi pour cela que je ne suis pas nécessairement pour les jurys, même si je vois le petit charme de « pour le peuple, par le peuple » : il me semble qu'une personne tirée au sort sur une liste électorale a plus de chances de se laisser emporter et de se dire « 'tfacon il est coupable, en plus ils arrêtent pas de me faire chier avec leur procès qui dure déjà trois semaines » qu'un magistrat professionnel et formé à cet effet n'en a.

Haha, votre exemple de « name/noun » me fait bien marrer, puisque je me suis déja dit que c'était bizarre qu'en français il n'y ait pas de distinction entre les deux ! Elle existe pourtant bien aussi en estonien, dans une forme même plus logique à mon avis (« nimi » = « name », « sõna » = « word », « nimisõna » = name+word = « noun ») !

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Monsieur_Elephant

Aug. 6, 2024

85

Oh mais vous avez ça en ligne ! À moins que vous ne soyez vraiment allergique aux formats électroniques. Exemple avec Wikisource (j'aime bien lire là-dessus, je trouve la présentation des textes très claire et soignée, c'est facile à lire) => https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Moli%C3%A8re

Oui c'est une excellente série, écrite par un vrai passionné de musique et de culture. Ça se ressent ! Ravi qu'elle vous plaise.

Je vois ça d'une autre manière. Des gens tirés au sort ont statistiquement plus de chances de représenter les différentes opinions de la population, de ne pas avoir les biais des professionnels du métier voire moins de liens avec le pouvoir politique ou économique. Avec un jury populaire, nous aurions certainement plus de fermeté envers les multirécidivistes et autres, nous n'aurions pas de politique déclaré « responsable mais pas condamnable », etc. La présence du juge assurerait qu'on ne dérive pas vers une justice expéditive (parfois l'opinion populaire n'est pas si expéditive que ça d'ailleurs). L'idéal serait de trouver un équilibre entre voix du juge et voix du jury populaire.

Eh bien l'explication, c'est que nous parlons une langue latine ! Avec les autres langues, c'est possible : on peut faire un terme savant à partir du grec comme « diacritique » et le réserver à certains usages techniques précis, tout en gardant un mot d'origine latine pour l'usage général. Mais les Grecs parlent grec, donc chez eux, διακριτικός veut tout autant dire « distinctif » (son sens premier) que « diacritique » !

Bon on aurait pu appeler un noun un « onoma », comme en grec (mot qu'avait d'ailleurs emprunté le latin), pour faire un doublet avec « nom », mais enfin :p

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andrev

Aug. 7, 2024

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Je n'ai jamais trop aimé la lecture électronique, il y a juste quelque chose qui ne cloche pas pour moi là-dedans. J'aime bien avoir un vrai livre dans les mains, tourner les pages... Cependant, j'ai testé et j'aime Molière bien plus dans la langue de Molière ;)

Oui, merci beaucoup pour la recommandation ! J'ai passé presque une heure et demie à la regarder hier soir...

Certainement plus de fermeté, mais je crains que nous n'aurions également plus de gens innocents qui se retrouvent coupables à cause des préjudices des gens. Il faudrait à mon avis également un contrôle strict effectué par le juge pour éviter toute utilisation des pièces à conviction obtenues illégalement par la police, par exemple. Peut-être ai-je tort ; j'avoue que je n'y ai jamais trop pensé. Un sujet pour une éventuelle prochaine dissertation ?

Moi j'aime bien l'idée d'« onoma » ! Vous devriez le proposer à l'Académie ;)

Dissertation - le rôle de la cour d'assises - introduction


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Si jamais vous vous trouvez accusé dans une affaire de crime, vous aurez affaire à une cour d’assise – ou du moins c’était le cas jusqu’en 2023, date d’aboutissement de la nouvelle réforme de la justice.


Si jamais vous vous retrouvez accusé dans une affaire de criminelle, vous aurez affaire à une cour d’assise – ou: c'était du moins c’était le cas jusqu’en 2023, date d’aboutissemententrée en vigueur de la nouvelle réforme de la justice.

On n'utilise quasiment jamais le tiret court pour introduire un complément ou une spécification en français. On utilise les virgules, deux-points, points-virgules et parenthèses à la place Les autres modifications sont de légères améliorations de style

La cour d’assises est la juridiction pénale française chargée des affaires les plus graves dont la position dans la hiérarchie judiciaire a changé plusieurs fois au cours de l’histoire.


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La cour d’assises traite notamment automatiquement, sauf dans le cas de terrorisme ou de trafic de stupéfiants en bande organisée, les crimes passibles de plus de 20 ans de réclusion criminelle et, sur demande du prévenu, les crimes punis de 15 à 20 ans de réclusion.


La cour d’assises traite notamment traite automatiquement, sauf dans le les crimes passibles de plus de 20 ans de réclusion criminelle, sauf en cas de terrorisme ou de trafic de stupéfiants en bande organisée, les crimes passibles de plus de 20 ans de réclusion criminelle et, sur demande du prévenu, les crimes punis de 15 à 20 ans de réclusion.

Quelques modifications syntaxiques ; il est par exemple assez déconseillé de couper un verbe de son complément d'objet direct (« traite les crimes », en l'occurrence) avec une incise si longue EN cas de (locution général, sans article défini)

Le prédécesseur de la cour d’assises fut créé sous le nom de tribunal criminel départemental en 1791 pendant la Révolution, avec pour plus grande innovation le jury criminel, comporté de citoyens tirés au sort.


Le prédécesseur de la cour d’assises fut créé sous le nom de tribunal criminel départemental en 1791 pendant la Révolution, avec pourcomme plus grande innovation le jury criminel, comporté de citoyens tirés au sort.

L’introduction de ce dernier peut effectivement être considérée aussi bien une démocratisation de la justice qu’une tentative de légitimiser celle-ci comme étant faite par le peuple et pour le peuple, sachant qu’auparavant elle tirait son autorité du roi (qui a perdu bien plus que de l’autorité à cette époque-là).


L’introduction de ce dernier peut effectivement être considérée aussi bien comme une démocratisation de la justice que comme une tentative de légitimiser celle-ci comme étant faite par le peuple et pour le peuple, sachant qu’auparavant elle tirait son autorité du roi (qui a perdu bien plus que son autorité/de l’autorité à cette époque-là).

considérer quelque chose COMME quelque chose (cela nous fait certes une petite redondance avec « COMME étant », mais c'est obligatoire)

Le jury n’est pourtant ni révolutionnaire ni française comme invention : les premiers jurys ont été attestés en Angleterre au XIIe siècle.


Le jury n’est pourtant ni révolutionnaire ni française comme invention : les premiers jurys ont été attestés en Angleterre au XIIe siècle.

Accord avec le sujet « jury » => français

Il reste cependant un symbole important de la nouvelle justice, même de nos jours, où il est vu par d’aucuns comme une garantie contre une professionnalisation totale de la justice qui se répand de manière importante aujourd’hui.


Il reste cependant un symbole important de la nouvelle justice, même de nos jours, où il est vu par d’aucuns comme une garantie contre une professionnalisation totale de la justice qui se répand de manière importante aujourd’hui.

En français, on n'emploie plus guère « d'aucuns » que comme sujet devant un verbe, pas derrière une préposition, à tel point que j'ai dû vérifier si c'était correct grammaticalement de le faire ! A priori, rien ne s'y oppose et surtout, la phrase est compréhensible ! Si vous avez néanmoins peur d'écrire quelque chose d'un peu trop étrange => vu par certains

Cette tendance de professionnalisation se poursuit avec la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire généralisant la cour criminelle dans la judiciaire française, malgré les protestations des soutiens du jury criminel.


Cette tendance deà la professionnalisation se poursuit avec la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire généralisant la cour criminelle dans la cour judiciaire française, malgré les protestations des soutiens du/au jury criminel.

la tendance À quelque chose (quand on indique dans quelle « direction » cette tendance va) => tendance à la violence, tendance à la paresse, etc

Au regard de ce phénomène et de la réforme de 2021, il convient de demander quel est le rôle exact de la cour d’assises et donc du jury criminel de nos jours.


Au regard de ce phénomène et de la réforme de 2021, il convient de se demander quel est le rôle exact de la cour d’assises et donc du jury criminel de nos jours.

On se pose la question, on SE demande (c'est toujours le verbe pronominal qui est utilisé dans les dissertations et autres exercices de ce genre)

Pour bien comprendre ce rôle, il faut obligatoirement traiter les évolutions que la cour d’assises a traversées depuis sa création (I) avant de passer à une analyse de son fonctionnement aujourd’hui (II), ce qui permettra éventuellement d’évaluer les potentiels changements encore à venir.


Pour bien comprendre ce rôle, il faut obligatoirement traiter des/les évolutions que la cour d’assises a traversésubies depuis sa création (I) avant de passer à une analyse de son fonctionnement aujourd’hui (II), ce qui permettra éventuellement d’évaluer les potentiels changements encore à venir.

On dit plutôt « subir une évolution/une transformation/un changement » ; « traverser une évolution » est un peu maladroit, je trouve Ici je dirais « traiter DE », mais la nuance est négligeable. Vous pouvez simplement vous rappeler que le verbe fonctionne avec cette préposition : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/traiter/78980 J'ai supprimé un « éventuellement » pour éviter les redondances

-- J'essaie cette fois un nouveau format : celui de la dissertation juridique, obligatoirement composée d'une introduction et deux parties dont le sujet est défini dans l'introduction, traitant un sujet juridique.


-- ¶

J'essaie cette fois un nouveau format : celui de la dissertation juridique, obligatoirement composée d'une introduction et deux parties dont le sujet est défini dans l'introduction, traitant
(d')un sujet juridique.

Pareil, je mettrais plutôt « traite de »

Quant au sujet, je l'ai inventé moi-même en m'inspirant d'un épisode d'un podcast que j'écoute où l'on discutait des jurys criminels des cours d'assise françaises.


This sentence has been marked as perfect!

J'espère que je saurai le traiter assez profondément, même sans éducation juridique particulière !


J'espère que je saurai le traiter assez profondémentde manière assez exhaustive, même sans éducformation juridique particulière !

Si vous voulez parler de connaissances pures, « formation » est le mot qui convient. La première modification est plutôt stylistique

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